jeudi 28 juin 2018

Le Ring : Etude & Compréhension de la discipline. Part 3.

Chers cynophiles, nous voici arrivé au dernier volet de cette trilogie. J’espère que ces lectures, vous aurons apporté quelques éléments de réponse, car il est vital pour le bon développement de notre Berger Belge de se remettre en question. Evidemment, le fait de me concentrer exclusivement sur le Berger Belge me fut reproché. Pourtant, en étant membre du comité de cette race, je n’ai fait que mon devoir. De plus, je n’ai jamais empêché les amateurs d’autres races d’en faire autant, ainsi nous aurions pu partager nos données... bref, de nombreuses questions m’ont été posé et si certains sujets furent mal interprétés, d’autres au contraire furent aussi informatifs que concluants. Du fait, je vous remercie de l’intérêt que vous avez apporté à notre Ring Français, surtout en ce qui concerne son évolution et sa sauvegarde. En effet, sans un programme de qualité pas de sélection et sans chien ; pas de programme. Il faut donc, revenir à la base pour comprendre que certaines variétés primitives vont servir de socle pour notre discipline et que cette discipline va servir de tremplin pour :

-          Une sélection de chien d’élite.
-          Une vérification constante des aptitudes.
-          Epauler les hommes en diverses missions.
Brigade des Chiens de Police.

Il aura fallu très peu de temps pour que nos chiens de Berger deviennent des chiens de travail, de défense, d’utilisation et aujourd’hui de compétition, mais ne vous trompez pas… leurs racines sont très profondes. Comme vous avez pu le lire dans le second volet, nous n’avons pas toujours été judicieux sur l’évolution (lire les sauts) et manifestement, nos erreurs ne nous ont pas servi de leçon, puisqu’aujourd’hui : il serait question de minimiser la palissade et de fracturer le parcours. A l’image d’une palissade qui aurait dû être notée sur sa descente pour éviter bien des conflits, le second aditif souligne le même message « pourquoi attendons-nous le dernier carat pour nous réveiller ? » réponse : mystère ! Car soyons réalistes, la problématique du parcours scindé ne date pas d’hier. En effet et à force de fréquenter les finales (sur le terrain) et autres grandes rencontres d’été (Ch Wasels, 24 H, etc.), il y’aurait beaucoup de choses à dire « positives comme négatives ». Alors tous ensemble, essayons d’analyser de nouvelles possibilités avec tact et lucidité, car voyez-vous, révéler un parcours sous des températures caniculaires demande jugeotte et préparation.

-          A) de la jugeotte sur le parcours, celui-ci doit être intelligemment tracé, ce qui inclus un circuit propre, c’est-à-dire aussi concis que sélectif. 
-          B) L’ordre des exercices doit être noté dans sa fonction, c’est-à-dire qu’une attaque de face en dernier lorsqu’il fait plus de 30° est-ce bien utile ? 
-          C) le déroulement des exercices doit être proportionnel à la température, c’est-à-dire qu’une recherche interminable lorsqu’il fait plus de 30° est-elle nécessaire ?
Le Grand Fossé : Chien de Berger au Travail. 

Lorsque nous aurons repensé toutes ces éventualités, nous pourrons passer à la date, car le problème principal (et je vais y revenir plus loin) n’est pas la finale au mois de juin, mais la météo. Certes, nous avons eu des rencontres très chaudes (les anciens se rappellent d’Illzach par exemple), mais nous en avons eu aussi des fraiches (Lorient 91, le matin c’était très moyen, il faisait même froid et à Villefranche, il pleuvait) ; tout ça pour vous expliquer qu’aujourd’hui, nous pouvons savoir à l’avance le temps qu’il va faire. C’est donc, ce que j’ai fait et lors d’une finale annoncée particulièrement chaude, je me questionnais sur ce que nous pourrions décider afin d’anticiper un problème ? 


Haie Fixe : Démonstration d'un Chien Policier.

Aux fils des mois et en discutant avec des responsables, des Ringueurs et des juges, je leur ai demandé s’il était possible de changer l’ordre d’une attaque en cas de forte chaleur ? Par exemple : imaginons que le concours débute par l’arrêtée et se termine par la face, pourquoi ne pas faire le contraire. Ce à quoi on m’a répondu : l’IMPARABLE « le tirage, c’est le tirage », Ok… ce à quoi j’ai rétorqué « faites attention, car nous n’avons jamais de médias sur les terrains, sauf le jour de la finale. Il ne faudrait pas que surgisse un problème en fin de parcours avec comme exercice la face », pourquoi ?  Parce que nous (les Cynos) savons pertinemment qu’un coup de chaleur peut arriver durant une simple promenade, mais pour le grand public et les détracteurs du Ring… imaginez un problème physique sur la face en pleine chaleur et en fin de parcours ? Qui sera en mesure d’expliquer ça aux médias ? Autant dire que ça sera vite joué : chien + attaque + bâton + chaleur = la formule parfaite pour, au pire « interdire le Ring », au mieux « la suppression immédiate du bâton ». Vous avez dit donner le bâton pour se faire battre ? Oui, chers amis… j’abonde dans votre sens !

Pour Un Ring Anoure : Ecourtons les Problèmes.

A cette période, nous en avons parlé avec Alain Dupont et nous avons rédigé quelques articles "dans son magazine, le fameux Sans-Laisse". Ce à quoi, j’ai conclu « ami Ringueur prenons les devants avant que quelqu’un les prenne pour nous ». Les réponses (que j’ai reçu) furent multiples, « si c’est comme ça j’irais à la pêche, j’arrête le chien, on ne peut pas nous obliger, le Ring ce n’est pas le Mondio, etc. » ; c’est si simple de tuer le messager, plutôt que de trouver une solution ! 




A l’époque (il y’a plus de 10 ans) est-ce que les Ringueurs ont réfléchi à une solution ? Est-ce que le GTR ou les multiples structures « de défense du Ring » ont étudié le sujet, ont-ils fait des propositions ? Pourtant ce n’est pas faute d’en avoir parlé : j’ai alerté mes collègues, les éleveurs, les dresseurs, mon club de race, rien n’y’a fait « le Ring est intouchable m’a-t-on dit » et puisque la discussion est ouverte… cette lutte intestine m’en rappelle une autre. Je me souviens de la prévention que nous avions lancé dans le Berger Belge avec les radios. Que m’a-t-on dit à l’époque « ça ne sert à rien, il n’y’a pas de problème de dysplasie dans le Belge, un Belge ça saute la preuve, s’il y’avait de la dysplasie… ça se saurait, etc. », bien vu les gars ! Fort heureusement, quelques temps plus tard, le débat fut relancé et étrangement, de nombreux dossiers sont revenus sur la table. Certains (jeunes éleveurs) ont même commencé à prendre les sujets « santé & rusticité » très au sérieux. Vous me croirez ou pas, mais pour un parcours le week-end de la finale, ce fut la même chose. Nous en avons immédiatement débattu en réunion, en exposant une multitude de solutions. Ce à quoi nous avons ouvert (en 2014) une « page Facebook CFCBB » pour que chacun se fasse une opinion. 


https://www.facebook.com/groups/1546877235593655/

Voici en gros « l’historique » des 10 dernières années et depuis, des réunions et des débats j’en ai eu beaucoup et étrangement, sur le sujet du parcours scindé : le dialogue se termine systématiquement par un point essentiel « la fameuse résistance à la chaleur », car bien évidement l’ensemble de nos éleveurs cultivent cette qualité, comme la rusticité d’ailleurs et que dire des aptitudes aux sauts ? Comme quoi, lorsque le sujet devient grave… nous revenons immédiatement à la source. Alors la sélection à la chaleur parlons-en :

-          Elle ne serait que vérifiable le jour de la finale, ah bon… et le reste de l’année ? 
-          Que fait-on de la préparation physique ? 
-          Est-ce que cette préparation peut être dissociable d’une réelle résistance où est-elle complémentaire ? 
-          Comment vous la classifiez « cette résistance » chez les reproductrices qui ne travaillent pas ? 
Est-ce que cette simple discussion ne mériterait pas un débat précis et ceci afin, de parler de la même chose ? Voyez-vous en tant qu’ancien éleveur de Malinois, je me suis toujours préoccupé de cette aptitude, car une lignée efficace s’appuie (à l’instar du caractère) sur l’anatomie, la santé et les divers sélections « chaleur, froid, humidité, récupération, endurance, etc. ». Pour les cynophiles qui s’intéressent à ce type d’études, je vous invite à jeter un œil sur l’évolution des chiens de traineaux (entrainement, sélection & pratique) c’est une bonne base. Sauf-que chez nous, le regard principal se jette surtout sur la détermination, l’endurance ne se place qu’en seconde position. Certes avec le courage, celle-ci regroupe 3 valeurs « la résistance, la volonté et la récupération », car notre circuit (de haut niveau j’entends) se place le plus souvent dans l’intensité. 

L'Etalon Tervueren Volpa de Nelly des Beaux Peupliers. 

D’ailleurs pour ce texte, j’ai relu mes notes (notes prises sur divers programmes européens) et je peux vous affirmer, qu’hélas nous avons énormément régressé, nos vieilles souches étaient beaucoup plus résistantes. Sur ce sujet, les jeunes générations me posent souvent la question suivante : est-ce que les anciens B-B pourraient concourir aujourd’hui en faisant des points ? Réponse : certains oui et d’autres non, cela dit la vraie réflexion n’est pas celle-ci. En effet, le passé n’étant pas fautif d’une progression, la vérité serait plutôt de se demander « si l’ensemble de nos Belges contemporains pourraient affronter un parcours des années 80 » et la réponse est sans appel « non », seulement quelques-uns le pourraient. Pourquoi me direz-vous ? Parce que la robustesse, la rusticité et le plein caractère ne sont plus de mise… les éléments fondateurs ne sont plus étudiés comme avant, la sélection type n’est plus perçue comme avant et le choix des mariages n’est plus aussi rigoureux qu’avant.
Le Champion de France Badge des Loups Mutins à 2m 50. 

A cela, vous pourrez me rétorquer que ma vision ne découle que sur des principes d’élevage et que par ce biais, nos éleveurs doivent se remettre en question. Certes, mais que peuvent faire nos éleveurs sans un programme « exemplaire » pour travailler ? Si d’un côté le Ring ne fournit plus les vérifications nécessaires et que de l’autre, les dresseurs affutent la finition sportive au détriment de la sélection, nous ne pourrons plus être objectif dans 20 ans. Nous produirons des chiens capables de réaliser des pointages hallucinants, mais ils seront tout les 4 matins chez le véto (ou chez l’ostéo, quand ce n’est pas chez le dentiste) et peu ou pas employables dans le domaine de l’utilisation réelle. Une fois encore, nous devons nous poser les bonnes questions ? Est-ce la faute de notre conduite ? De notre dressage trop minutieux, donc plus stressant ? De notre sélection purement génétique ? D’une méconnaissance historique ? D’un dressage trop poussé et non rémunéré en fonction des valeurs ? J’en veux pour preuve que nos chiens sont devenus tellement bons dans l’aspect récitatif, que les juges enlèvent plus de points au conducteur qu’à son chien. 


Mr André Noël & Ours de la Noaillerie.

Là encore, n’allons pas au-delà de nos objectifs et restons logique dans la traduction d’un parcours. Vous l'aurez compris, à l’instar de nos éleveurs, les utilisateurs (ce qui inclus évidement les juges) doivent se remettre rapidement en question. Enfin la vision d’une sélection que le jour de la finale, non sérieux… qui peut croire à ça ? Prenons toutes les disciplines en Europe et combien ont leur finale au début de l’été ? Pour clarifier la situation, faisons un bilan : elles sont quasiment toutes au printemps, en toute fin d’été (donc le chien est habitué à la chaleur) ou carrément en automne, seul le Ring Français est au début de l’été. Est-ce que vous pensez que les Belges et les Hollandais ne s’intéressent pas à ce type de sélection ? Est-ce que vous pensez que les RCIstes, les Campagnards & les Pisteurs ne s’intéressent pas à cette sélection ? Ce qui nous renvoie à l’une de nos questions prioritaires : il ne faut pas confondre sélection à la chaleur et préparation physique.

L'Infatigable Ardant de Mallassagne.  

Chers Cynophiles, sur l'hexagone, nous profitons d’un bon climat, mais demandez aux divers dresseurs « Dom Tom, Mexique, USA, Espagne, Afrique, etc. » ce qu’ils en pensent ? Je me rappelle qu’à l’époque où j’élevais, certains de mes Malinois/Malinoises partaient à l’étranger (dont certaines souches sont au Mexique) et ils ou elles s’acclimataient rapidement. C’est d’ailleurs souhaitable, car chez eux, cette résistance est obligatoire. Primo, ils font très attention à cette sélection et secundo, ils ne font pas tant de manière. Bon sang… que nous est-il arrivé ?
Cette question nous transporte en plusieurs réponses, dont une très simple « le chien dans la cité ». Aujourd’hui, les pratiquant(e)s ne voient plus le Ring comme nous le regardions dans les années 70-80. Soyons réalistes : Mulhouse 79 ou Antibes 85 seraient inenvisageables aujourd’hui, les concurrents crieraient au scandale, les jurys seraient révoqués et pire ; le BEA risquerait un Burn-Out ! Nous sommes donc tributaires d’une époque qui a bien changé et nous devons admettre que de nombreux chiens (toutes races de travail) vivent à la maison. Pour nous (les Amateurs de B-B) le Snap d’antan s’est assagi, il est même devenu trop raisonnable… il ne détruit plus son box à grand coup d’aboiements rageurs, puisqu’il dort sur le canapé (quand ce n’est pas dans la chambre), il n’est plus nécessaire d’être attentif en promenade, il n’est même plus obligatoire de le tenir en laisse. Que voulez-vous… la vie change, les mœurs changent, mais le Ring « lui » reste un élément inflexible. Seule l’élite peut parvenir à briller sur tout type de terrains et ceci par tous les temps, car certes :

-          De la caisse, de la volonté et du mental, il en faut à nos compétiteurs et d’un côté, nous ne pouvons pas embourgeoiser nos chiens et de l’autre conserver l’esprit originel.
 Analysez tous les cas de figure et vous verrez que pour la compétition, c’est pareil. Si nous voulons conserver une forme de cohérence, ne nous mentons pas : L’affirmation du titre de champion se fait sur un parcours complet, pas sur deux demi-circuits, mais là encore les gens qui se sont occupés de ça n’ont pas poussé la réflexion. Elle a bon dos « la sélection à la chaleur », « le mon chien ; beau chien » ou le sacro-saint BEA. Aujourd’hui nous payons notre incompétence et nous nous retrouvons en porte-à-faux ; alors qu’avec un peu de jugeotte nous pouvions travailler sur une finale réaliste, précise, complète et surtout par tous les temps. Voyons ça dans l'autre partie.  

Le Ring : La Finale reste une Finalité… Finalement !

Pour la Coupe de France (et seulement pour ce fameux week-end de juin) pourquoi ne pas chambouler notre protocole. Exemple : ne pourrions-nous pas adapter un circuit intelligent, concis et sélectif ? Comme : autoriser que 2 essais pour les sauts (nous sommes à très haut niveau quand même). Raccourcir les marches aux pieds (pourquoi durent-elles 2 plombes ? Mystère ?) Travailler sur un principe « de recherche » axé sur la fulgurance et non sur l’endormissement, etc. alors dans l’esprit de rendre la finale plus accessible aux yeux du grand public, nous avons articulé tout ça dans tous les sens et le rapport que j’ai rendu à l’époque était le suivant, nous avons 3 options.

-          1) retravailler les circuits pour les rendre fluide. 
-          2) travailler sur un parcours en soirée ou nocturne. 
-          3) scinder le parcours en 2. En incluant un temps de repos sur le parcours ou comme en Mondioring, c’est-à-dire : moitié samedi & moitié dimanche.
C'est vrai qu'il faisait chaud : Les 24 Heures avec Valmy Land Van Mechelaar.

Puis, sur l’insistance de plusieurs personnes, nous avons travaillé sur d’autres systèmes qui vont de l’agencement du parcours, aux termes légaux qui impliqueraient un compétiteur à ne pas dépasser un certain temps (30 minutes environ) lorsqu’il fait très chaud.  Déjà, définissons bien le terme « le travail du chien ». A) Est-ce que le travail commence à l’entrée du terrain ? B) Au premier exercice ? C) Est-ce que le temps de travail est compté du départ de l’exercice jusqu’à la fin de celui-ci ?
-           Si nous partons du principe que le commencement du travail débute à l’entrée du terrain, ceci est faux. Le chien ne travaille pas, il accompagne son équipe pour la présentation. De ce fait, le temps de présentation ne doit pas être comptabilisé
-       Si nous déclenchons le chronomètre sur le début du premier exercice (un saut donc), nous partons du principe que le parcours doit être bien tracé, pour ne pas excéder 35 minutes. 

C’est faisable, pour cela il faut se référer aux propositions de Mr & Mme Cavaillé, de Mr & Mme Sylvestre et Mrs Valladon, Villain, Aubry et quelques autres, qui ont pris le temps de réfléchir sur cette fluidité d’exécution. Ce qui est intéressant dans ce type de protocole, c’est que nous pouvons évoluer intelligemment sans défigurer l’esprit du Ring. Il suffit simplement d’emboiter les exercices pour qu’ils ne s’étirent pas en perte de temps. De plus, un parcours mal pensé s’avère pénible à regarder… certes qui a envi de suivre une marche au pied sopporifique ou une escorte interminable ? La finale doit rester « le spectacle ultime », mieux une grande et belle fête du chien. Pour cela, autant travailler dans ce sens et quand je dis travailler, je pense à l’ensemble de notre cynophilie « organisateurs, juges et conducteurs ». En 1) concevoir un terrain approprié (nous n’avons pas besoin de tout le stade). En 2) penser le circuit « rapide, mais fluide », il ne s’agit pas d’enchainer les exercices au taquet, mais de rester cohérent sur le tracé. En 3) positionner des points d’eaux (sous des barnums par exemple) à de multiples endroits avec la permission (sauf avant la face & la fausse) de rafraîchir le chien plusieurs fois. En 4) ne pas déborder sur le temps de mise en place devant un saut, parce que si nous partons du principe que regarder une marche en laisse pendant une plombe « devient vite lassant ». Que dire, d’un conducteur soupesant scrupuleusement le moindre pas (pour ne pas dire le moindre décimètre de placement) et reprenant l’exercice trois fois par sauts ?    
L'Etalon G'Bang de la Virginie en attente !

Enfin et dernier point : le temps de travail. Il faut définir légalement, comment celui-ci est comptabilisé ? Je m’explique, si l’on part du principe qu’un chien ne doit pas travailler plus de 30 minutes sous de forte chaleur. Lorsqu’il est entre les exercices, il est dans une zone de récupération et donc, il ne travaille pas ! Il faudrait chronométrer le temps « effectif » de travail et l’additionner, ainsi nous saurions si oui ou non, nous sommes dans la bonne norme.  

Rigueur, Ringueur, Ethique & Cynophilie.

Suite à nos diverses réunions, le parcours scindé fut au centre du débat avec là encore les « pour & les contre ». Bien sûr, il m’a été reproché mon avis sur le fait qu’avec cette méthode « l’ensemble des concurrents seraient sur le même pied d’égalité et que personne ne pourrait dire que tel chien (ou telle équipe) a remporté le titre grâce à son ordre de passage ». Cependant, je ne l’ai pas inventé, puisque je l’ai entendu : mon chien s’est fait tirer la valise à cause de la chaleur, il était fatigué sur la face, il a mordu la fausse par manque de lucidité, etc. », certes… c’est bien possible (et c’est même sûr, puisque ça m’est arrivé) n’empêche que s’il n’avait pas eu un parcours complet dans les pattes, on aurait pas aujourd’hui cette discussion ! Alors que faire ? Premièrement respecter le chien et j’attire votre attention là-dessus, si ce n’est pas son jour (par manque de condition physique par exemple) ne l’emmenez pas sur un terrain glissant, soyez patient et présentez votre compagnon au Top de sa forme. De plus, saviez-vous que jadis il existait des gestes de civilité. Par exemple, un conducteur d’un jeune chien n’hésitait pas à changer sa place avec celle d’un chien confirmé de 7 ou 8 ans. En effet, si l’on veut parler de sélection, il faut également souligner l’âge du chien, car il va sans dire qu’un jeune chien est plus à même de récupérer sur un parcours à forte chaleur. 

Itusk des 2 Pottois dit Vic, l'âge n'a pas d'emprise : 60 points de sauts.

Partant du principe qu’un chien de 7 ou 8 ans n’a plus rien à prouver, nous pourrions avoir une piste de lecture avec cette préservation. Ce à quoi on m’a répondu l’IMPARABLE et terrifiant « le tirage c’est l’tirage », donc si j’ai bien compris « le tirage est plus fort que les neurones », c’est une bonne chose à savoir pour la suite. Maintenant étudions le parcours scindé avec ses 2 façons de procéder : A) faire la moitié « saut, plat, mordant » le samedi et « saut, plat, mordant » le dimanche comme en Mondioring ou B) « saut, plat, mordant » pendant 20 minutes environ (il me semble, que c’est également le temps imposé pour le Canicross), puis repos 20 minutes et reprendre « plat, mordant, puisque l’ensemble des Ringueurs ont souhaité conserver les sauts à la suite ». 

Le Malinois Galon le Bosseur… en Action !

Que pouvons-nous analyser sur les 2 protocoles ? En ce qui concerne le parcours B, son déroulement sous phase de repos pose un double problème. En effet, il s’agit d’une erreur sélective et sociale, pourquoi ? Parce que la sélection d’un compétiteur en Ring se fait sur un circuit complet, pas sur 2 demi-parcours. Comme je l’ai expliqué 100 fois « la sélection du Ring n’est pas identique au Mondio ». Il ne s’agit pas de copier bêtement un principe, il faut d’abord le comprendre. D’ailleurs, le parcours scindé en Mondio s’inspire de 2 constats, car il permet au chien de faire 2 demi-parcours certes… mais pas le même jour, pourquoi ? 

-          Parce que la pluralité d’exercices le permet et surtout le Mondio propose un parcours « long ou court » systématiquement changeant. Ce qui, grâce à cette fracture évite un problème de tricherie (les chiens du dimanche auraient le temps d’un entrainement sur un exercice particulièrement inédit) et un problème de travail sous des températures trop élevées (certaines finales furent jadis organisées début juillet). 
A l’inverse, le Ring est trop concis, trop mécanique et trop technique pour le couper de la sorte. Enfin, imaginez qu’un chien réalise « sauts, plat et mordant » sort 20 minutes, re-rentre pour finir ? Ceci n’est pas l’esprit du Ring, pire… cette idée va même contre sa volonté. C’est-à-dire que nous allons mettre progressivement en place « un procédé » qui va à l’encontre de la création de cette discipline. Je doute sincèrement que notre SCC accepterait une telle hérésie ? Cela dit, pour éviter une pareille catastrophe, encore faut-il expliquer les points dominants « du Ring » à nos délégués pour qu’ensemble nous puissions en définir les codes.   
Aurillac 1994, un Super Bon et Super Beau : Mister BUNK !

Enfin socialement pourquoi ? Parce qu’avec ce procédé, il n’y’aura plus personne aux finales. On ne va pas se voiler la face : les cynophiles ne se déplaceront plus (trop cher, trop loin et peu d’intérêt à regarder un concours aussi pénible qu’inefficace). D’un côté, il y’aura une perte massive financière et de l’autre une perte massive des fondamentaux de sélection. Suite à cela les éléments essentiels n’indiqueront plus les qualités et les valeurs qui définissent les aptitudes. Dans le pire des cas, le vrai Ring s’éteindra peu à peu et dans le meilleur des cas : il deviendra professionnel par le biais d’une internationalisation. Par répercussion, il ne sera que pratiqué par une élite ou par les nantis… un comble lorsque l’on a étudié le Ring et que l’on sait d’où il vient ! 


Le Nec plus… ULTRA du Domaine du Caméléon.

En clair, l’esprit authentique du Ring Français se retrouvera désormais à l’étranger et sur ce que j’ai analysé (depuis quelques années maintenant), il sera principalement au Mexique. Quant à la sélection du Berger Belge en France… no comment ? Nous entrerons de plain-pied dans une phase saluée par la médiocrité, puisqu’il ne sera plus la peine de chercher de fortes lignées, un brave lambda fera l’affaire. Enfin, pour qui sera attentif, la vraie sélection sera en échelon 2, puisque le chien affrontera un parcours complet d’un seul trait : bien joué !

Le Ring : LA NUIT PORTE CONSEIL…

Nous arrivons maintenant à un autre style de finale avec une organisation en nocturne. Alors comment procéder pour que l’ensemble des cynophiles profitent d’une belle rencontre. Pour ça, il faut découper nos préférences et bien entendu, la première revient à nos compagnons. Le fait de pratiquer après 17 heures, ne peut être qu’un plus pour gérer la température. Exemple : démarrage de la Coupe Ring 3 le vendredi entre 16 & 17 h (dernier concurrent à 1h30). Reprise par le GP Ring 1, le samedi à 7h00, dernier concurrent à 16 h. Puis 16h 30 - 17h suite de la Finale Ring 3, dernier concurrent à 1h30 environ. Dimanche matin 7h, reprise du GP 2 et remise des prix 17h30. Cette solution ne sollicite qu’un stade, nous avons 48 heures de Ring entrecoupées avec l’ambiance, les repas, les commerçants, etc… tout serait sur place. 

Mr Jean-Jacques "Chienplus" Balzinger. 

Monsieur J-J Balzinger avait travaillé sur cette méthode pour « les 24 heures du Cyno » et comme Monsieur Chienplus ne faisait jamais les choses à moitié, il avait rajouté : Feux d’artifices, collations, démonstrations, décontractions et respect de notre cynophilie. Comme vous le notez, il suffit de vouloir pour pouvoir. Ce à quoi on m’a rétorqué que ce type d’organisation était compliquée ? C’est bien possible… mais voyez-vous et cela depuis fort longtemps (1985 la première), il y’a une N-E au CFCBB avec toutes les disciplines + une exposition, ça ne se fait pas non plus en claquant des doigts, n’empêche qu’il y’en a une chaque année. Analysons tout ça tranquillement :

-          Est-ce qu’il est nécessaire d’avoir 28 finalistes. Est-ce que 24 (Chien en blanc inclus) ne serait pas un bon nombre ? 
-          Ne serait-il pas judicieux de placer les invités de race comme Chien en blanc ? 
Sur le point purement cynophile, nous avons un quota de finalistes calqué sur un sélectif. C’est-à-dire 28 concurrents en moyenne et dans l’idée d’une finale en journée, ce n’est pas un problème en démarrant de bonne heure, mais pour une nocturne et si nous ne voulons pas dépasser une heure trop tardive, pourquoi ne pas réduire à 24 ? Il sera toujours temps de réajuster 1 ou 2 concurrents de plus l’année suivante, si notre projet le permet. 


Extrêmement rare à Haut Niveau : LINK du Schamdar.

Ce qui nous amène aux invités de race et là, nous avons deux écoles, celle qui stipule qu’il est important d’évoluer avec diverses races en finale et celle qui ne voit pas l’intérêt d’un passe-droit. Lorsque l’idée d’inviter des races a été lancée, j’avoue ne pas avoir bien saisie le principe. Voilà ce qu’on m’a dit : il est important pour le public et la société d’applaudir d’autres races qu’un Berger Belge à la finale. Ceci pour de multiples raisons : la venue des différents clubs de race, l’étude des étalons et lices de travail et enfin, pour que les amateurs « toutes races » se déplacent. En clair, pour avoir un maximum de cynophiles à la finale. Dans la mesure où un invité ne prend pas la place d’un véritable finaliste, comment être contre cette idée ? 

Finale Ring : Emilien Gasnot VS Tarhun des Crocs de L'Olympe.

Alors, c’est vrai que de placer un invité comme chien en blanc pour une finale en journée pose un problème. La raison reste évidente ; peu de personnes vont le voir, puisque son passage sera très tôt le matin, mais sur un parcours en soirée… c’est lui qui ouvre et ça change tout ! Ainsi nous pourrions joindre l’utile à l’agréable, il serait chien en blanc certes, mais noté pour la coupe. Ensuite ne perdons pas de vue, qu’il y’a un panel de races dans les autres échelons et qu’avec cette formule « tous les concurrents » évolueront sur le même stade et donc, le public sera forcément au rendez-vous. En effet, le fait d’intégrer les CAT 1 & 2 à la finale est une bonne idée, mais de travailler sur un terrain adjacent où il y’a peu de monde, n’est pas leur rendre justice. D’ailleurs, il fut en projet de jumeler les GP 1 & 2 avec la Coupe DOM-TOM et pourquoi pas ? Je dis juste attention, car les cynophiles qui dépenseront de l’argent pour assister au premier événement… auront-ils suffisamment d’argent pour revenir à la finale CAT 3 ? 


"Lui", il n'a pas eu besoin d'un Bristol !

Ce qui nous amène sur le point pratique : une finale ça coute de l’argent et il faut faire attention que tout le monde s’y retrouve. Dans l’idée d’une finale en soirée, il faut penser au repas du soir (à un prix raisonnable) sur table (pour faire une pause entre amis) ou à emporter, car les mordus ne voudront pas perdre une miette du spectacle sur le terrain. Il faut penser à l’ambiance, au placement des commerçants, etc. c’est un travail qui nécessitera surement un an de préparation. Ce n’est qu’une fois les rouages instaurés que nous saurons si la formule est bonne. Ensuite et dernier point « la discipline », vous vous doutez bien qu’il y’a un effort à faire pour être « toutes & tous » piles à l’heure, coordonnés et irréprochables. 


ULKO The Guerrier du Crépuscule.

Suites aux différentes propositions, plusieurs cynophiles se sont impliqués en diverses solutions. La plupart refusant en bloc l’idée même d’un parcours scindé, il était plus que nécessaire d’établir une énième articulation. Dans un premier temps, participer à une finale en soirée va intéresser de nombreux passionnés, puis conserver la finale en journée en retravaillant le parcours pour gagner du temps « reprendra » sa place de leader. Enfin le GTR travaillera sur un nouveau concept : conserver un parcours aussi fluide que classique, mais… en apportant un regard direct sur la santé de nos chiens de compétition. Cette notion de bien être animal a toujours été surveillée en utilisation, sauf-que cette fois, il s’agit de l’intégrer dans le parcours. Voici cette fameuse proposition annoncée pendant la réunion du G8 :

-       Le parcours regroupe les sauts, le plat et une première attaque lancée (tirée au sort). Puis l’équipe sort du terrain pour la recherche. A cet instant, le conducteur dispose d’au moins 5 minutes pour rafraichir son compagnon. Un vétérinaire sur place note sa récupération physique et enfin de retour sur le terrain, il termine le parcours.  

Cette méthode va (avec un parcours en soirée) intéresser le plus grand nombre de cynophiles. Cependant : A) il faut placer la recherche obligatoirement en seconde position. B) Il faut un vétérinaire présent de bout en bout. Le jour de la finale ça ne saura pas un problème, mais pour un concours classique ? Il faut travailler cette question est rapidement trouver (ensemble, si possible) une solution. A titre personnel et si je devais organiser un concours en été, je prendrais l’option soirée pour la CAT 3 (le jury étant souvent présent le vendredi). Voilà mes amis, en ce résumé, je vous livre ici l’ensemble de toutes nos réflexions. Il ne reste plus qu’à œuvrer pour nos chiens & pour notre discipline nationale, car si l’on souhaite une internationalisation du Ring Français… autant qu’il soit de qualité !  Cynophilement JM Vedrenne.

Le Ring : Débat Avril & Mai 2018.

Questions-Réponses (débats sur Table + Internet).
Suite aux divers explicatifs, j’ai reçu de nombreuses questions. Certaines ressemblent à d’autres (posées en réunion), du coup j’ai synthétisé l’ensemble, puis quelques autres sont arrivées après la réunion du G8, j’ai donc tout regroupé. Alors "ici" nous parlons « élevage, dressage, exercice, Ring, Malinois, historique, etc. » sans langue de bois. Je remercie tous les intervenant (e) s et je reste à votre disposition pour de nouveaux débats. Vive le Ring !

Daniel "The King" Debonduwe & Malec de la Virginie, à droite Mr Noël Balian & Phlam du Bois de Vermont, au centre, le Champion de France Mr Bernard Boutonnet & Rio-Bravo des Loups du Mackenzie

Que pensez-vous des différents projets de parcours scindé ?
Après de multiples articulations du programme, il faut se rendre à l’évidence… un parcours de Ring ne peut être scindé. Il faut pour une justesse sportive et sélective conserver un parcours complet donc, la première proposition : d’arrêter 20 minutes et de reprendre est impossible, elle serait même dangereuse pour la santé de nos chiens de compétition. 10 minutes c'est beaucoup, donc 20 c’est trop, car un Ringueur intelligent ne laissera jamais son chien se refroidir ? Du coup, il va le conserver en mouvement, pour la simple raison que l’on ne stoppe pas un chien comme ça. Il faut le redétendre avant de l’arrêter, et après, il faudra le remettre en condition. Bilan des courses, il ne va pas travailler 35 ou 40 minutes, mais une heure…

Le chien ne peut pas être mis au repos ?
Non pas 20 minutes en tout cas, comprenez bien que notre discipline propose 2 types d’efforts « Progressif et Intensif ». Ceci demande une préparation spécifique et si vous prenez un exercice progressif comme la défense ou la valise par exemple : les décisions (souvent fulgurantes) sont dans l’action, mais avant ladite décision, il faut tenir compte de toute l’analyse de l’exercice et vous avez des exercices qui demandent une concentration exceptionnelle. Certains chiens perdent plus d’énergie dans la concentration que dans l’action, c’est d’ailleurs comme ça que vous décelez les plus forts mentalement, car ils ne tombent jamais dans le stress… ils passent au-dessus ! Quant à l’intensif, une face lancée par exemple : tout athlète de haut niveau sait ce qu’il a à faire, il part au charbon avec une vraie détermination et son énergie à réaliser « à 100 % » l’exercice est contenue dans l’action « entrée, prise, combativité, cessation », si vous mélangez « progressif & intensif » la teneur d’un tel travail demande un chien hors du commun et un chien hors du commun demande une préparation précise, on ne fait pas n’importe quoi sous prétexte qu’il fait chaud ou froid.

Mr Thomas Korber VS E'Kijin du Musher.
http://www.chienplus.com/

C’est vrai que nous avons tendance à oublier qu’il s’agit d’un programme réserver à une élite ?
Manifestement c’est un tort, car derrière chaque chien de compétition, il y’a d’abord une génétique et c’est cette génétique qui est analysée en premier lieu. Elle est analysée comment et je devrais dire grâce à qui ou quoi ? Elle est d’abord traduite grâce aux disciplines, ce qui veut dire que plus nos disciplines sont exigeantes « caractériellement & physiquement » et plus nous pouvons travailler consciencieusement. N’oublions pas que nos chiens servent de vitrine, les administrations puisent systématiquement dans notre cheptel et si demain le Ring baisse, l’armée, la Police, les Pompiers, etc. iront acheter leur chien ailleurs, c’est aussi simple que ça. Vous avez lu mes précédant rapports, je vous ai expliqué comment le Ring fonctionne, pourquoi dénaturer ce qui marche ?  

D’où votre travail sur un parcours en nocturne ?
Oui à condition que le week-end s’annonce caniculaire, mais je ne suis pas devin et tout projet se discute. C’est ce que j’ai fait avec de nombreux cynos et quelques membres du GTR. Après, il faut recenser le nombre de concours en été (il n’y’en a pas tant que ça), ensuite et si les températures sont très fortes, regarder, s’il n’est pas possible de pratiquer après 16 heures pour la CAT 3 (la plupart des clubs ont un éclairage). Il est possible d’articuler un beau parcours échelon 1 en journée, puis démarrer les 3 vers 16 heures et terminer le lendemain par les 2. S’il y’a vraiment beaucoup de concurrents en 3, réattaquer le matin de très bonne heure par les 3 et finir par la CAT 2. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, car des solutions pour ne pas toucher à notre parcours, il y’en a… il faut juste y mettre du sien. Pour la finale, c’est pareil ! Il suffit de mettre un vrai projet en club (une sorte de simulation finalistique) et après une année ou deux de rouage, essayer d’intégrer le projet sur une finale.

Il faut bien dormir aussi (rires) ?
Bonne question… mais déjà, pour le simple spectateur, lorsqu’il va à la finale, il va au restaurant ou au diner et il ne se couche guère avant minuit ou une heure du matin. Lorsqu’il faut se lever pour le chien en blanc, tu notes les braves sur les doigts de la main (humour) avec cette méthode, les équipes qui vont jouer en 3 auront plus de temps pour récupérer puisque les CAT 1 & 2 ouvrent. Du coup, ils peuvent se préparer judicieusement dans la journée et peut-être même faire une petite sieste. 
La solution lorsqu'il fait chaud ? Mr Alexis Colas VS Iro des 2 Sabres.

Parlons du bruit ?
Il faut impérativement inviter gratuitement les riverains et cela pour 2 raisons. A) nous allons faire du bruit pendant un certain temps et nous sommes désolés de vous imposer ça, il est donc normal de vous inviter à vous joindre à nous. B) Il est important pour nous de faire découvrir notre discipline et c’est l’occasion rêvé d’en faire profiter tout le monde. De plus, les gens regarderont le spectacle, ils vont consommer, acheter un T’Shirt, un souvenir, etc. personne ne sera perdant si nous savons présenter notre travail.

Il faut aussi que tout se passe bien ?
Pourquoi ça ne se passerait pas bien ? Le Ring a toujours eu un petit côté « Bad Boy » où les pratiquants ne sauraient pas se tenir, mince… c’est pathétique de penser une telle chose ! Au pire, le GTR fait une annonce « dans le cas d’un problème, il n’y’aura plus jamais de finale en soirée. Voilà les gars, la balle est dans votre camp », au moins nous avons eu une chance avant d’avoir la tête tranchée. Bon sang… je n’en reviens pas que nous en soyons encore là !


Finale Ring : Mr Andrej Skrha VS T'Rex du Void de la Bure

Vous avez débattu sur d’autres projets ?
A titre personnel, j’ai envisagé de multiples solutions, puis j’en ai proposé certaines en réunion. A force de discussion de nombreuses propositions sont apparues, car les Cynos ont pris notre finale Ring très au sérieux et en effet, une dernière alternative fut débattue, la voici : si nous prenons un parcours scindé du type Mondioring et si nous prenons comme base que le Ring est trop rapide pour cette formule. C’est-à-dire, deux demi-parcours sur 2 jours, il faudrait proposer 3 ou 4 exercices supplémentaires, ce qui avec le reste de l’Allure Générale (40 points quand même) serait faisable. Cependant, il nous reste à réfléchir sur le développement des exercices rajoutés comme : un saut supplémentaire « une haie avec fossé comme jadis, mais avec un coffrage à la place du trou et juste un aller » (lire l’acte 2), un exercice de plat avec une identification d’objet (comme en Hollande par exemple), un exercice en muselière (garde d’objet ou défense du Maître) ou pourquoi pas… remettre la fuyante arrêtée. Ainsi, nous aurions plus de choix sur un double parcours, mais est-ce vraiment une solution et est-ce que les Ringueurs avec tout ce qu’ils viennent de traverser seront à l’écoute pour envisager la construction d'exercices additionnels ?
Comment cette idée de renforcer le Ring « par d’autres exercices » est née ?
Simplement lors d’une discussion, car nous nous sommes aperçus qu’un parcours de Ring 2 serait plus long qu’un parcours de 3. A un moment, si l’on évoque les termes « Ring 3 - haut niveau & sélection canine » il faut rester crédible. 


Face Mondio : Mr Jean Rabille VS Extra des 2 Sabres. 

Pourtant en Mondioring c’est le cas ?
Déjà la philosophie est différente, ceci est très important. De plus, une recherche ou une défense peuvent prendre un certain temps en Mondio, mais comprenez bien qu’en ce qui concerne le Mondioring : cette méthode dite du « double parcours » a été mise en place pour deux raisons regroupées en une « l’équité ». Ainsi personne ne peut tricher en connaissant le parcours à l’avance et en termes de températures, les performances de chacun sont maximums. Voilà comment le Mondioring a évolué au fil des ans, car bien évidement, lorsqu’une décision est prise… elle doit être justifiée ! S’inspirer, n’est certes pas copier, mais si nous devons prendre en compte le bien-être de nos chiens, il ne faut pas que celui-ci contrarie l’esprit de la discipline et donc, par répercussion la sélection canine.
La sélection canine reste de toute façon le plus gros point à préserver ?
Oui comme le standard de nos races. Nos chiens appartiennent à un groupe précis et il ne faudrait pas que par méconnaissance, nous allions à l’inverse des exigences de leur nature !
A vous écouter tout est lié ?
Bien sûr que tout est lié, un standard c’est un tout… ce n’est pas qu’un aspect morphologique. Relisez les statuts et vous verrez que le chien le plus typé doit également posséder les valeurs de sa race et quand je dis valeurs, je devrais dire « aptitudes ». Un chien avec un type excellent doit pouvoir montrer autre chose que son physique, il doit travailler. Peu importe le domaine « Utilitaire » ou « Sportif », il doit prouver sa valeur ! Pour un chien de sport ou d’utilisation, c’est pareil… il doit posséder un type acceptable et bien évidement travailler. C’est grâce au Ring et aux expositions canines que nous pouvons élever correctement et comme vous le savez, en France c’est le Ring qui détermine les codes. Du coup et par répercussion, si nous dévalorisons le Ring, nous régresserons "globalement", ceci est inévitable. Il faut au contraire remettre le Ring à sa véritable hauteur.


Finale Ring : Madame Pascale Volle & Lewis. 

Pour que la sélection suive ? 
Hé oui, le véritable Ring a muté début 91 avec la palissade écourtée. Depuis, il ne cesse de s’amenuiser et aujourd’hui, c’est-à-dire en 2018… nous prenons le dernier virage. Si nous ne trouvons pas ensemble une solution, le Ring deviendra l’ombre de lui-même et sa sélection avec…
D’ailleurs, vous pouvez développer les mots « anoure & écourté » que vous employez dans le texte ?
Il s'agit juste d'un trait d’humour, mais cette question, on me la pose souvent. Alors pour faire simple ; je vais matérialiser cette démonstration. Imaginez que notre Ring soit une grosse corde de 2 mètres de longueur et bien depuis 1991… chaque année, nous en coupons un petit bout. Au départ, ce n’était pas méchant, 5 centimètres par ci et 5 par là. Sauf, qu’aujourd’hui, il s’agit de 40 cm d’un coup. Dans 20 ans, pourrons-nous toujours nous appuyer sur cette corde ?