jeudi 5 avril 2018

Sélection, Ring, Fondamentaux & Résistance à la chaleur. Acte 1.

En ce qui concerne le Ring Français et en termes d’évolutions canines, nous arrivons à un point crucial. En effet et bien que nous déroulons plus de 120 ans de cynophilies appliquées, il arrive encore que certaines personnes (bien souvent par manque de culture) confondent un peu tout. J’en veux pour preuve le récent débat sur le bâton : en effet, après l’interdiction de toucher le chien en Mondioring, cette motion viendrait taquiner le RCI ? Sur ce sujet, il serait souhaitable d’avoir au moins un communiqué relaté par un cynophile digne de ce nom, afin de nous expliquer en quoi « toucher le chien avec un bâton ou avec un ustensile quelconque » serait préjudiciable ?

Il serait également souhaitable d’analyser une sélection canine, voire une progression « chez certaines races de travail » par le biais d’éléments tangibles et non, sur des suppositions déclarées en petit comité. Mon affirmation n’est pas vaine, puisque de nombreux fondamentaux sont souvent remis à l’étude et débattus par des personnes qui n’ont pas forcément le bagage culturel ou technique, pour y répondre (les différentes propositions pour la palissade, n’est-ce pas ?). Force est de reconnaître qu’il faut toujours soigneusement évaluer la situation et surtout proposer des alternatives, histoire… de conserver nos acquis.


Une Franche Poussée du Bâton, ici Le Tervueren E-T du Musher. 

De ce fait et en ce qui concerne la France ; si nous faisons un bref résumé, nous pouvons dire que grâce à la multiplicité de nos phases de travail (surtout pour le Ring) découlera deux points importants. 1) nous sommes entrés de plain-pied dans une phase évolutive, que nous définirons de sportive. 2) « nous » (c’est-à-dire les Amateurs Français) avons par le biais du Berger Belge Malinois exporté notre science du dressage et de l’élevage sur le globe. De nombreuses nations parlent d’un Ring sportif, combatif aux actions ciselées et toujours déterminé par le courage du chien ou encore, j’adore cette précision ultime que les Français façonnent dans leur Ring-Sport. Certes,  nous sommes salués et si les appellations changent, les profonds ancrages restent ! C’est bien simple, en moins de 30 ans : 
-          A) Nous sommes passés d’une franchise « chien de travail » à « chien de compétition ».

-          B) Nous avons tellement évolué en capacité sportive, que nos chiens ne sont plus considérés comme des « chiens d’utilisation », mais comme des « athlètes ».

-          C) Notre Ring est devenu tellement technique, qu’il est nécessaire de revoir, que dis-je… repenser son cheminement sur l’année.
Action, Réaction, ici Hyrock des Guerriers Jean Bart

Ce qui par la force des choses est tout à fait logique. Si nous prenons comme référence l’historique de nos disciplines (ce que j’ai fait depuis la base Kenneliste du début du siècle dernier), nous avons eu des changements (parfois draconiens), des avancées, des stagnations, de vives reprises et de fortes inspirations (surtout dans la sélection) depuis, maintenant 60 ans. Il est évident que chaque changement apporte une mutation sur les cheptels et par ce biais, chaque micro-changement doit être soupesé avec la plus grande précaution. De ce fait, à l’aube des années 2020, nous devons tirer un bilan et décortiquer l’ensemble de nos fondamentaux, tout en incluant de nouvelles données. L’une de ses données sera invariablement « le regard de notre Ring » vu par une masse de personnes non-cynophiles. Je veux dire par là, que nous avons ouvert plusieurs brèches et qu’il faut maintenant, les expliquer. A cela 3 raisons :
1)      Aujourd’hui, le chien de travail dit de compétition est entré dans le foyer. C’est-à-dire, que le chien de travail pur & dur vivant dehors (au chenil) se fait de plus en plus rare. En effet, le Cynophile tient à intégrer son compagnon de sport à l’intérieur du logis. Suite à cela, une humanisation surement due à une vision anthropomorphique fait que le chien de sport n’est plus traité comme jadis.

2)      Cette même vision (à tort ou à raison) fait que le regard des masses sur les disciplines canines engendre une foule de réactions. Fort heureusement, elles sont souvent positives, mais certaines persistes et demandent un réajustement.

3)      Enfin, nous vivons une époque très procédurière où un problème même lambda peut prendre des proportions ingérables.  

Le Fond, la Forme et le Contrôle, ici Hélice du Domaine d'Orca.
Nous devons donc, analyser, définir et anticiper le moindre reproche et cela, en évitant toute situation ambivalente. Il va sans dire, qu’à une époque où des organismes veulent supprimer la touche du bâton, il est d’une importance capitale : d’expliquer pourquoi « nous avons un bâton », de quoi est fait ce bâton et à quelle densité, nous touchons le chien avec, mais ceci faisant parti de notre patrimoine, nous l’expliquerons aisément. Par contre, un danger plus sournois pèse sur nos épaules !

Sélection, Ring, Fondamentaux & Résistance à la chaleur. Acte 2.

1987 - G'Bibber.

Depuis quelques années déjà, j’entends des gens parler de nos finales de Ring et de nombreuses personnes (ce qui englobent aussi des cynophiles) disent : qu’il est nécessaire de revoir les parcours en pleine chaleur. Sur ce sujet, il faut savoir que des normes de travail ne sont plus à l’étude, mais bien en place. Quelques-unes varient, mais nous diront qu’au-dessus de 27 degrés, il sera « juridiquement » très difficile de faire « concourir » un chien de sport dans le futur. Pourquoi cela, me direz-vous ? Nous le faisions bien avant disent les uns ? Et que faites-vous de la sélection à la chaleur disent les autres ? Prenons le temps d’analyser ces quelques réclamations : 
A)    Par le passé, il est vrai que nous avons connu des finales particulièrement rudes en ce qui concerne les températures et la première des questions que nous devons nous poser et la suivante : est-ce que ce fut une bonne chose ?

B)    La sélection à la chaleur : puisque nous l’évoquons est bien en place dans les fondamentaux de sélection et lorsque, je débats avec de nombreux cynophiles… étrangement, elle ne semble plus intéresser personne ? 
Ceci, est une grave erreur, car nous devons avoir un regard avisé sur la résistance à la chaleur, pourquoi ? Parce qu’à la base nos chiens sont des Bergers, du coup… seront-ils toujours capables d’escorter les troupeaux par tous les temps dans une trentaine d’année et que dire des chiens de patrouille dont la mission est de délimiter tous les points chauds d’une ZMS ou exécuter des fouilles de terrain (ce qui inclut des régions arides) ? Faut-il rappeler à certaines personnes, qu’au début du siècle dernier, d’éminents Cynophiles, dont Mrs François Semal ou Franz Huyghebaert (Frère de Louis, le parrain du Malinois) n’ont pas hésité à braver « mers & océans » pour installer des structures en Amérique du Sud et ô surprise, nos Bergers Belges se sont parfaitement acclimatés. Enfin que dire, de nos Malinois en Afrique où là encore les températures n’ont rien à voir avec la Belgique & la France. Comme vous le notez, la résistance ainsi que l’acclimatation globale (car dans certaines contrées, il fait chaud le jour et très froid la nuit) de nos Bergers Belges fait bien partie du patrimoine génétique de base. Voici deux ou trois exemples parmi des dizaines, mais voyez-vous : au-delà du sport, nos chiens de travail ont une utilité propre hors de nos terrains. Il ne s’agit pas d’annoncer une directive qui irait à l’encontre même de leur emploie principal. Tout ça, pour vous faire comprendre qu’une vision trop humaniste ne doit pas détériorer un siècle de sélection. Si je prends le temps de vous expliquer cet état de fait, c’est qu’afin de ne pas choquer les braves gens : il faudrait que dans un futur proche ; nos chiens de travail n’affirment plus leurs fières origines. Ceci me révolte au plus haut point !

Vous l’aurez compris, chacune de nos éventuelles décisions doivent être en adéquation avec notre race et donc avec une attention soutenue de la naissance de ladite race (en cas de doute, toujours revenir sur l’étymologie). Voilà comment, nos prochaines générations de Cynophiles pourront palier à cela, soit : définir, expliquer et déterminer nos fondamentaux. Partant de là, où en sommes-nous avec notre Ring :

 - Est-ce que le côté sportif n’a-t-il pas dévoré le côté utilitaire, voire certaines décisions fonctionnelles de nos aspirations sélectives ?
- Est-ce qu’au-delà de ça, les pratiquants « eux-mêmes » n’ont pas changé ?

J’en veux pour preuve que si lors d’un concours, un chien se voit barré un peu sèchement… toute la planète « via Internet » est au courant. Ceci mérite également une explication : Dans un premier temps, placer un film ou une photo « explicite » sur la toile est doublement problématique. Déjà, il faut délimiter l’endroit, a) lorsque l’on est sur le terrain, nous avons une vision plus précise des choses (ce qui fut très souvent mon cas), b) lorsque l’on se trouve à la barrière, on perd du visuel, mais si l’on est bien placé… on peut argumenter, c) à la buvette, elle est parfois déformée, voire étrange (humour je précise), d) sur un film et afin d’être formel, c’est extrêmement difficile. Pour une photo, c’est encore plus compliqué, pourquoi ? Parce que l’on peut lui faire dire la vérité & son contraire. Bref, ce type de doléance ne peut que profiter aux anti-mordants pour retourner l’information contre nous, donc prudence les amis.  

Année 80 en Hollande. 

Pardonnez-moi cet aparté, mais nous ne pouvons pas demander de conserver notre virilité sélective d’un côté et de l’autre, pleurer pour avoir une palissade amoindrie, une face simpliste en Cat 3 et voter pour la technique au détriment de l’efficacité ?
Ceci me parait pour le moins antinomique et dans un futur proche, il faudra bien déterminer ce que l’on souhaite. Comme vous le notez, rien n’est simple et l’ensemble de nos réflexions devront « point par point »  être débattu. Pour cela, concentrons-nous sur le simple souhait des Ringueurs. Ce qu’ils ou elles souhaitent avant tout, se nomme : équité ! Alors si je reproche à l’internaute la diffusion « d’une face virile » sous prétexte qu’il n’a pas eu la même que les autres, je condamne le jury qui a permis cela. Le déroulement d’une face de Ring 3 est expliqué clairement dans le règlement, il y’a des critères précis et celle-ci doit être en vigueur d’une sélection « une sélection qui exige une impartiale rigueur ». En effet, lorsque nous assistons à une petite face « sous prétexte que le chien n’est plus dans les points », nous ne sommes plus dans l’esprit, pourquoi ? Parce qu’un tel manque de respect apporte un discrédit à la discipline. Une face doit rester identique « dans l’intensité & le sérieux » du premier au dernier chien, ceci est obligatoire. Hors mis « la déontologie » que notre sport exige, il existe d’autres variantes :

- 1) lorsqu’un bon chien prend une vraie face, elle parait disproportionnée par rapport à une Face médiocre.

- 2) Lorsque nous retrouvons nos chiens de sélectifs en saillie, il s’agit de mettre une véritable appellation sur sa valeur, car « si ledit chien a fait 30 points de face sur le fameux jury si difficile », mais que l’H-A lui a donné le bras,... t’as bonne mine ?


1999, En Campagne : Icare du Domaine St Loup. 

De ce fait, l’exaction est à proscrire, la mollesse aussi… c’est bien triste qu’un jury (archi sélectionné, je le rappelle) ne comprenne pas ça. De même que l’abus sur l’Allure Générale, des mètres à rallonge, des percutes qui frôlent plus qu’ils ne touchent ou des tardes à lâcher invisibles ? Il serait temps de remettre l’église au milieu du village et, afin de laisser de vrais chiens à nos enfants, il est nécessaire de définir tous ensemble la bonne orientation. Premièrement, les problèmes arrivent toujours en sélectifs. C’est drôle quand même, car toute l’année se passe à merveille et subitement « en sélectifs » ça se complique. Deuxièmement, qu’en est-il des pointages : des moyennes de 370 passent étrangement à 320, diantre ??? Stress, surentraînement ou concours léger ? Troisièmement, ce qui malheureusement en découle va se vérifier sous l’effet « mon chien, beau chien » et comme je l’explique ci-dessus ; des saillies se font « à la va comme j’te pousse ». Bref, un manque de rigueur + un manque de jugeote font que nous trouvons des Malinois qui n’ont même plus les instincts premiers, sans parler du mental de leurs ancêtres ?

Bilan des courses : manque de repère, manque de respect, manque de sélection et manque d’équité, tout ça commence à peser.

Il faut revoir nos priorités, en commençant par l’équité et par ricochet : les fameux concours au-dessus de 27 degrés. 

Sélection, Ring, Fondamentaux & Résistance à la chaleur. Acte 3.

https://www.facebook.com/groups/1546877235593655/

Ici même, sur notre page Facebook « Berger Belge, Ring, Sport & Utilisation » nous avons débattu et personne n’est tombé d’accord. Du coup, vous m’avez demandé de traiter le dossier et de vous faire part de mes conclusions, les voici :

La première des choses s’avère très simple. Afin d’être compris, il nous faut être irréprochable. C’est-à-dire, il nous faut systématiquement être dans l’explicatif et dans le fonctionnel. Dans l'explicatif pourquoi ? Ne perdons jamais de vu, que les gens qui regardent pour la première fois du Ring ne comprennent pas toujours cette discipline. Autant, une personne lambda qui tombe sur un concours d’Agility ou d’OB va immédiatement apercevoir le côté ludique de la discipline, autant en Ring, il faut lui expliquer.


La Complicité en Image : Ici la Dream Team "Alexa/Halien".

En fait, la dangerosité d’un regard coupé de son explicatif poussera cette personne à définir elle-même ce qu’elle voit et si l’on tombe sur quelqu’un d’aussi intelligent que réfléchi, ça ira. Par contre, si l’on tombe sur un non comprenant… c’est une autre histoire ! Voilà pourquoi une campagne d’information s’avère bien plus que nécessaire, mais vitale. Ensuite, imaginez cette même personne découvrant un concours de Ring en pleine chaleur ? Là encore, si tout se passe bien, il s’agit de justifier que l’élément chaleur est un pôle de sélection que nous recherchons activement dans notre génétique appliquée. Puis, imaginez un problème ? Cette fois, il va falloir expliquer qu’un coup de chaleur… hélas, ça peut arriver, etc. Bref, on le sait tous, qu’un coup de chaleur ça peut arriver même sur un parcours d’Agility, mais si ça arrive sur un parcours de Ring, nous serons mis à l’amande et j’ose à peine imaginer un tel drame sur une attaque de face ! De ce fait, nous avons 2 solutions : 
-          Soit, nous expliquons notre discipline par le biais des médias, mais bon… nous n’avons même plus la moindre revue spécialisée et ça à l’air de n’inquiéter personne.

-          Soit, nous faisons en sorte de palier à toute éventualité. C’est-à-dire, faire en sorte qu’il n’arrive jamais rien, surtout à une finale. 
En Mondio, ils ont trouvé la Parade. Ici Santana de la Sylbrillaume.
Voilà pourquoi, la préparation d’un parcours sur une finale à plus de 30 degrés me parait bien mal engagée. Partant de là, sur un sondage massif orchestré par mes soins, 3 options se sont révélées :
-          Un parcours par atelier (chacun passe à la suite) fut refusé en bloc. Certains Ringueurs ont même parlé de se retirer du monde du chien, si une telle idée venait à éclore.

-          Un parcours scindé en 2 comme en Mondioring. Celui-ci, fut également fustigé (pour ne pas dire calomnié) par les uns et placé en option par les autres.

-          Un parcours débutant sur les coups de 17 heures pour se finir en nocturne. Celui-ci fut réellement mis en avant. 
Voyons cela point par point.  
Outre un non-respect de l’esprit type de notre Ring, un parcours par atelier serait aussi long que pénible à mettre en place. Oublions bien vite cette idée. 
Un parcours scindé en 2 parties « sauts, plat & mordant » comme en Mondioring : sur ce type de propositions et après analyse, nous trouvons de bonnes options et des mauvaises. 
Les bonnes vont au crédit de mes explications. Nous faisons preuves de clairvoyance, d’équité et d’humanité en ne poussant pas le chien dans ses ultimes retranchements. A cela, 3 choses importantes s’imposent immédiatement :
1)      Nous partons du principe que la sélection se fait sur l’année et que l’hyper sélection se fait pendant le tournoi de sélectifs.

2)      Nous partons du principe que la Finale de Ring est un jour de fête et que nous sommes dans l’esprit de célébrer 26 ou 28 finalistes qui, certes s’affronteront pour le podium, mais avec une variante le week-end de la finale et seulement ce week-end.

3)      L’équité sera respectée totalement, car l’âge du chien peut éventuellement joué en sa faveur ou en sa défaveur. Exemple : un chien de 7 ou 8 ans passant à 14 heures. 
Cet aspect peut apporter un nouveau regard, pour ne pas dire un agréable suspens au terme du 1er parcours. De plus, nous pourrons accentuer les présentations des équipes sans perdre de temps. Enfin, sachez qu’à la base, cette initiative fut également fustigée en Mondio, alors qu’aujourd’hui… elle est applaudie.

Nota : Jadis et celà dans de nombreux concours, il n'était pas rare qu'un Cynophile passant de bonne heure proposait sa place à un chien plus âgé. En effet, partant du principe qu'un compétiteur de 7 ou 8 ans n'avait plus rien à prouver ; le propriétaire d'un chien de 3 ou 4 ans cédait volontiers sa place. Aujourd'hui, lorsque l'on parle de cette logique, on vous répond "le tirage c'est le tirage". Cherchez... l'erreur ?   
Le Champion Valmy Land Van Mechelaar

Les mauvaises seront évidements à l’encontre de la sélection. Parce que le Ring n’est pas le Mondio et qu’il ne faut pas oublier qu’un chien de Ring est avant tout noté sur sa capacité à exécuter et donc, à encaisser un parcours complet sans coupure. Du coup, à l’inverse de la philosophie du Mondio, c’est-à-dire « analyser un chien face à l’inédit ». Le Ring ne propose que peu d’inédit, mais énormément de technique "qui couplée au physique" forge sa sélection. De plus, la technique (combative ou tactique) a la faculté de s’épanouir (ou s’identifier) réellement que sur la totalité d’un parcours (soit sur les 40 minutes de compétition). Nous le savons très bien : un parcours de Ring scindé ne placera pas forcément le meilleur en tête, car ses qualités techniques, physiques, endurantes & perceptives seront amoindries. 
Cela dit avec un parcours scindé, tous les concurrents seront sur le même pied d’égalité et personne ne pourra plus dire : 
-          Cette équipe a gagné, parce que le chien est passé à la fraiche ! 
Outre la génétique du chien et toujours, en ce qui concerne la sélection à la chaleur. Il faut bien comprendre que plusieurs paramètres entrent en vigueur. Premièrement, le Ring Français se déroule sur un parcours intensif et qui dit intensif, dit préparation. Nous sommes tous d’accord sur ce point : 
-          la préparation physique du chien s’avère aujourd’hui prépondérante pour les concours de haut niveau. 
Comme, je l’explique ci-dessus, le sport prenant peu à peu le pas sur l’utilisation pure, nous notons une grande différence entre un chien qui travaille en milieu réel (troupeau, militaire, accompagnement, etc.) et un chien qui déroule un circuit d’une intensité totale. J’attire particulièrement votre attention sur ce point, car les deux formes de sélections sont différentes. D’un côté, nous parlons d’endurance, de l’autre : nous parlons d’efforts intenses regroupés en un laps de temps. Ceci est très important pour délimiter nos recherches en termes de sélections appliquées.
Sport, Récupération et contrôle, Ici le Champion Rep de la Fontaine du Buis.

Comme vous le notez, vous pouvez prendre le problème dans tous les sens, vous trouverez du bon et du moins bon dans la future organisation de nos Finales. Sauf que l’essentiel dans cette nouvelle approche est de sauvegarder la santé de nos chiens, tout en démontrant le bien fait de notre discipline et cela, en conservant un maximum de pôles de sélection pour nos cheptels. En clair, il faut réunir un aspect social, moral, sportif & sélectif. 

Sélection, Ring, Fondamentaux & Résistance à la chaleur. Acte 4.


Le Malinois Ring3 Elson des Granlineries

Voilà pourquoi j’ai planché sur une troisième solution : une Finale en nocturne avec un schéma à la clef qui fut en lecture dans plusieurs organismes. En voici sa composition :

Chers amis, l’organisation d’une telle finale n’est pas dès plus simple. Là encore de nombreux paramètres vont jouer en faveur et en défaveur d’une telle organisation. En premier lieu, si nous souhaitons conserver notre formule, c’est-à-dire « pour certains rentrer le dimanche soir et si possible pas trop tard », nous n’avons guère le choix, il faut commencer le vendredi. Exemple : réception des concurrents vendredi matin avec tirage au sort (une collation peut être envisagée ou un déjeuner). Puis échauffement des H-A avec entretient des juges, préparation, etc… Début de la finale vers 16 heures avec le chien en blanc et fin de la première salve aux environs de 2 heures du matin. C’est-à-dire une quinzaine de passages chien en blanc inclus, si le parcours n’excède pas 35 minutes (présentation comprise), mais avec une bonne discipline conjuguée d’un bon parcours, nous pouvons être encore plus rapides. 


Vendredi - Samedi : 
Exemple : Chien en blanc à 16 heures, concours n’excédant pas 40 minutes.  
-      Chien en blanc (peu importe l’heure). Premier concurrent (à 16h30 ça serait super) 17h à 17,40 1. 17,45 - 18,25 2. 18,30 à 19,15 3. 19,20 à 20,00 4. 20,05 à 20,45 5. 20h50 à 21,30 6. 21,35 à 22,15 7. 22,20 à 23,00 8. 23,05 à 23,45 9. 23h50 à 24,30 10. 24,35 à 01,15, 11. 01,20 à 2,00 heures 12. 2,05 heures à 2,45 13. et j'ai compté large, car avec de la discipline et de la jugeote, je suis certain que l'on peut terminer bien avant. 


Le Champion "Top Gun des Plaines de Thiérache"
Selon les températures du vendredi et de la liberté de chacun, nous pouvons gagner facilement une bonne heure. En sachant que certains concurrents sont plus concis (exemple sur les sauts) nous pouvons également gagner du temps "6 à 8 minutes" avec un parcours approprié. Dans l'esprit où cette méthode vous intéresse, il ne nous reste plus qu'à définir le nombre de concurrents pour les échelons 3.  
Reprise le lendemain matin sur le même terrain avec les Ech 1 (vers 7 heures ou 7heures 30 du matin) le dernier concurrent doit quitter le Ring entre 15 Heures et 15h45 (maximum, ce qui est faisable étant donné que l’échelon 1 se déroule vite). Retour de la Finale Ech3 pour le chien en blanc vers 16 heures, fin de la seconde salve aux environs de 2 heures 30 du matin.

Reprise dimanche matin avec les Ech2 et fermeture avec le dernier concurrent à 16 heures, 16h30 (maxi), puis enchainement à 17 heures pour la remise des Prix avec la Catégorie Reine en ouverture escortée (ou en défilé d’honneur) des 2 autres catégories. C'est jouable non ? 

Nota : Pour un gain de temps, nous pouvons intervertir avec le Ring2 samedi et le Ring1 dimanche. 

Les avantages : les concurrents de la CAT3 passent sous de bonnes conditions, ce qui rend la compétition plus équitable au niveau température. Si, invités de race il y’a : ceux-ci peuvent être incorporés comme Chien en Blanc (gain de temps). En sachant que pour le regard des spectateurs et des divers Clubs de Race, les Ech 1 & 2 proposent également une pluralité raciale. De ce fait, ils seraient vus et appréciés sur le stade officiel (ce qui est très valorisant). De plus, pour les Ech3, les invités de race ne seraient pas forcément tenus à un pointage (lors des sélectifs), ce qui motiveraient de nombreux cynophiles (concurrents + spectateurs) à représenter leur race à la grande finale. Un seul stade est à prévoir pour l’ensemble (ce qui est une bonne chose, puisque ça évite les déplacements intempestifs). La Finale se déroule quasi non-stop, ce qui permet aux commerçants sur place de rentabiliser confortablement leur déplacement. De plus, les points restaurations fonctionneront sans arrêt, là encore voici un point qu’il ne faut pas négliger. Enfin, nous serions de plain-pied dans une réelle fête du Ring.

Nota : Cette formule fut évaluée lors des 24 heures du Cyno par Mr JJ Baltzinger et son Team Chienplus, ce fut une réussite sur toute la ligne.
Le Champion Militaire "Rio des 2 Sabres" J'Vous ai à l'œil !

Les inconvénients : il faut une autorisation (selon mes renseignements, il s’agit de la même que pour la fête de la musique). De ce fait, pour éviter un désagrément des riverains, il ne faut pas hésiter à les inviter gracieusement (en espérant qu’ils fassent marcher la restauration). Il faut être vigilant sur l’éclairage et entrainer le chien en toutes conditions, ce à quoi et suite à un débat avec Mr Guevel, Gilbert m’a répondu que ce n’était pas un problème, car de nombreux concurrents entrainent souvent le soir sur des terrains éclairés. Dernière chose : il est impossible de faire évoluer une femelle (même en début ou fin) de chaleur « Ring 1, 2 & 3 confondus » ceci serait un gros problème pour l’organisation. Ensuite, il faut prendre en compte la Météo (exemple nous avions organisé une nocturne lors de notre N-E Berger Belge et il y avait eu des averses, ceci est fort déplaisant) et gérer convenablement les repas des « vendredi & samedi soir » qui devront être pris sur place. Enfin et en dernier recours : limiter pour un gain de temps « la finale à 26 concurrents » invités de race inclus.  

En conclusion : Au jour d’aujourd’hui, il est possible de connaître la météo à l’avance et donc, d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Dans le même ordre d’idée, de nombreuses personnes me disent « une nocturne, ça occasionne des désagréments pour les riverains, corne de brume, coup de feu, applaudissement, etc », c’est vrai… mais 5 ou 6 mille personnes qui arrivent dans une ville font également marcher les commerces, les hôtelleries, les campings, les restaurants, etc. Je pense que pour un Maire, ça peut également être une belle opportunité et puis, il s’agit d’une rencontre sportive, sélective et ludique. J’ai pour ma part assisté à de nombreux spectacles (sportifs ou artistiques) et si le dossier est bien expliqué, il n’y a pas de raison. Cependant, dans le cas où une nocturne ne serait pas possible « ce qui serait le comble dans un pays qui reste le champion toute catégorie pour sa variété de grands  festivals », regardons ensemble une dernière fois, le pour et le contre d’une finale scindée en 2 parties : 
- Au niveau température : bien être du chien & totale équité pour les concurrents. Evidemment pour, dans la mesure où les sélectifs sont délivrés sur un parcours complet, par ce biais, nous conservons notre sélection caractérielle. De ce fait, les 3 conditions élémentaires « l’esprit, la sélection de base & l’intégrité des finalistes » seront respectées. 
-  Au niveau de la compétition : Nous devons faire très attention à ne pas régresser  dans la sélection et dans cette nouvelle approche, nous devons conserver un aspect sélectif et sportif de nos disciplines. Au pire, si une régression des cheptels se fait sentir, il nous faudra stopper ce type de rencontre et revenir aux fondamentaux.  
- Au niveau HA : c’est à eux de nous répondre. Est-ce que ça leur pose un problème ? Exemple : de travailler que sur un faible quota d’exercices ou est-ce qu’au contraire, le niveau de concentration est supérieur ? Enfin, au niveau récupération (surtout en pleine chaleur) est-ce que ça ne décale pas les moments de repos du fait, que les sauts et le plat seront plus concis.

Enfin : Est-ce que cette méthode sera plus rapide, voire fonctionnelle en permettant une remise des prix dans les temps ? 


Petit Beschermengel deviendra Grand !
Chers amis, vous m’avez demandé de plancher sur ce dossier, je vous remercie de votre confiance et de l’intérêt que vous portez au bien-être de nos chiens. J’ai passé des heures à évaluer toutes les possibilités, mais à l'instar du projet de Mr Philippe Andron, d'autres solutions peuvent également être à l’étude comme : avancer les sélectifs en commençant par le Sud, ce qui nous ferait gagner une semaine (peut-être deux). Cher(e)s ami(e)s vous l'aurez compris, rien n’est certain... sans essayer ! En résumé, la mission d’un cynophile dans quelques années sera doublement compliquée, car d’un côté nous devons conserver nos acquis en solidifiant les fondamentaux et de l’autre, nous devons faire en sorte que nos disciplines demeurent comprises et appréciées par une population non-initiée. De ce fait, si nous souhaitons léguer aux jeunes générations de véritables chiens de travail, nous devons immédiatement appréhender le futur en testant de nouvelles approches, car c’est bien de cela qu’il s’agit : faire un test avant d’officialiser quoi que ce soit. 
Dans l’esprit du meilleur, proposer un maximum d'alternatives et conserver la plus sélective. Voilà, et afin d’accomplir notre devoir : il faut être uni, réactif, compréhensif et déterminé. 
  Certains diraient… réagir comme de véritables cynophiles en somme. JMi