mardi 5 mars 2019

Acte 4.

Finale Ring : Ambiance !

Tu parles des incidents finalistiques ?
- Non pas vraiment, car il ne faut pas toujours faire des reproches qu’aux Ringueurs. Nos grands dirigeants ne font pas vraiment d’efforts pour apaiser la situation, du coup on subodorait un problème… autant dire que ce type d’incident était inévitable.

Tu penses que c’était vraiment inévitable ?
- En tout cas « personnellement » je le redoutais et la raison en est simple : d’un côté il n’y a pas de dialogue et de l’autre, il n’y a pas de diplomatie. Il ne fallait surtout pas de rencontre le jour de la finale.


Rencontre, Partage, Fraternité… LA Finale quoi !

Ah bon pourquoi ?
- Parce que la Finale doit rester la fête du Ring. Les finalistes en ont bavé pour être là, il y’a même des personnes qui se sont privées et il faut respecter ça. La finale appartient aux finalistes, personne n’a le droit d’interférer.

C’est pourtant un endroit clé pour se faire entendre ?
- Non la finale n’a pas été créée pour ça. Sauf dans le cas où les finalistes interviennent en proclamant qu’ils ne participeront pas à la coupe « là » c’est différent, car c’est eux qui prennent la décision, pas les spectateurs. Il ne faut pas tout mélanger et faire n’importe quoi, car la finale doit rester un symbole. Il y’a une organisation derrière, du travail, de la sueur et des nuits blanches. La finale comme toute valeur iconique doit être infiniment respectée. Heureusement qu’après tout ce chahut, Mr Launay a pu donner quelques explications, au moins nous avons pu sauver l’honneur. Tu sais… une finale de Ring, il n’y’en a qu’une par an, alors il faut la célébrer, pas la gâcher. 

Emotion, Joie & Récompense de plusieurs années de travail.

D’ailleurs dans un texte, tu mentionnes que nous avons été mal compris à l’étranger ?
- Je stipule dans le texte que nous véhiculons une bien triste image de notre sport… par notre attitude. Si nous souhaitons exporter le Ring, il faut aussi en être digne ! Il s’agit de notre identité quand même ? Pour cela, il faut être respectable, cultivé et diplomate. C’est à ce prix que notre passion prospérera. Si problème il y’a et il y’en a, il faut les traduire, trouver des solutions, puis les appliquer avec l’aval de nos instances. C’est comme ça que l’on progresse, il ne faut pas essayer de colmater les brèches quand le barrage à exploser ! Tu verras qu’en 2019, tout le monde aura sa palissade à bascule et tu te diras que c’était bien la peine de faire tout se ramdam (rires).

D’accord, mais il faut bien travailler sur ce nouveau concept ?
- C’était donc inévitable ? Et si nous avions pris le problème à sa source ?

C’est-à-dire ?
- C’est-à-dire que le problème de descente de la palissade ne date pas d’hier. Combien de fois, je l’ai dit, écrit et même signalé à nos instances « faites gaffes avec cette descente de palissade, ne serait-il pas judicieux de la remettre à la mode et de la noter ? ». Du coup, d’année en année le problème s’est accentué. Bilan des courses, une personne influente l’a remarqué et que dire à cela, car cette personne ne l’a pas inventé ! De nombreux chiens ne savent pas descendre une palissade, c’est vrai… et qu’ont fait les Ringueurs, ils ont crié que c’était inadmissible. Alors c’est inadmissible de proposer un plan incliné certes, mais c’est également inadmissible de ne pas apprendre à son chien à descendre le long de la palissade. 

Apprentissage de descente avant le franchissement A/R. 

D'accord, mais comment veux-tu gérer un tel problème sans se fâcher ?
- Tout d’abord « analyser » le problème. Vérifier si l’accusation est justifiée, si c’est le cas « travailler » de la sorte à rectifier la situation. C’est-à-dire « proposer » une solution aussi rapide que simple. Exemple : Messieurs de la SCC, nous avons effectivement un problème avec certains chiens sur la descente de notre palissade, nous vous demandons 3 ans pour revenir sur une descente efficace. En attendant, nous acceptons votre idée de plan incliné en accentuant la hauteur, ceci afin de définir une performance, puis une fois le problème résolu et avec votre permission, nous reviendrons à notre palissade actuelle (donc celle d’avant 2019) avec un A/R comme jadis. Si nous avions fait une proposition dans ces formes, nous aurions eu au moins une petite chance, alors que maintenant c’est plié.

Tu n'es pas convaincu par la palissade A/R avec plan incliné ?
- Oh que non, car au lieu de monter bien haut, nous sommes tombés bien bas ! Philosophiquement, nous acceptons cette régression et tout le monde est d’accord avec cette mesure d’échec, qui d’un point sélectif (sélection canine) s’avère catastrophique et d’un point purement technique, comment dire… nous pourrions débattre sur l’évolution de la technique de retour.

C’est-à-dire ?
- C’est-à-dire que lorsque ton chien se positionne pour le retour, il va aller se placer plus loin « à cause du plan incliné ». Si le dresseur, lui apprend à se repositionner une fois le plan replié, il n’y’aura pas de dommage, car il montera en souplesse (ce qui est l’idée de base de cet agrès). Par contre s’il s’éloigne de la palissade après la descente et qu’il reste trop loin, il sautera en force, car il aura trop d’élan et comme chacun sait : une palissade ne se franchit pas en force, mais en souplesse. Du coup, d’année en année, nous allons créer un ( ou des ) problème supplémentaire. 

Le Champion du Monde : Hot-Dog des 2 Sabres. 

Je n’avais pas vu ça sous cet angle ?
- En fait, avant nous avions une sorte de courette derrière la palissade, ce qui limitait le chien en termes d’élan pour le retour et attention, nous avions 2,50, donc avec un effort « de détente » supplémentaire. De plus, en Mondio ou ailleurs, il n’y a pas de retour lorsque le programme propose un plan incliné, c’est qu’il y’a une raison non ? Cette raison, il faut se la poser avant de mettre en place quelque chose de préjudiciable pour l’avenir. Pour être certain de ne pas détruire une génétique importante : rien ne nous empêche de faire des essais et d’analyser cette période d’essais. Si les chiens descendent et se positionnent correctement, tout va bien, mais si problème il y’a… il ne faut pas s’entêter et revenir aux fondamentaux, car une palissade se franchit en souplesse et en technique, la force brute n’est qu’une troisième et dernière option.  


Je suis d’accord avec toi, mais il n’y’a pas que le problème de la palissade, il y’a aussi les concours sous des températures élevées ?
- Je te renvoie la question, pourquoi la solution de récupération avant la recherche n’a pas été ratifiée ? Qu’est-ce que ça change dans un parcours de laisser 5 minutes de vérification, afin de t’assurer que tout va bien ? On m’a dit « oui, mais il faut absolument que la recherche soit en seconde position et l’tirage c’est l’tirage ». Ok, mais tirez un bilan et regardez combien de concours par an, vous allez faire en été ? Autant dire peu, pour ne pas dire très peu… j’ai tenté d’expliquer ça 100fois et puis, je me suis lassé. Depuis, j’ai opté pour « faites comme bon vous semble, si vous préférez fracturer le parcours, c’est vous qui voyez ». Tant que vous ne me demandez pas de faire le compte rendu de la rencontre, ça me va. 


1989 : Palissade ici Ardant de Mallassagne. 

C’est à ce point-là ?
- Oui, car je suis fatigué de tenter d’expliquer pourquoi ceci ou cela. Le Ring est un programme complet qui doit être jugé comme tel, si tu le fractures, le scindes ou autre, ce n’est plus du Ring, c’est une contrefaçon de la discipline. Comme je l’ai expliqué au début de la polémique, il faut prendre en compte la météo et si le temps est annoncé trop chaud… organiser des nocturnes et voilà, le problème est réglé. Pourquoi nous n’avons pas enchainé avec cette mesure, mystère ??? Nous préférons lisser nos acquis, travestir notre discipline et surtout ne froisser personne. Ce n’est pas comme ça que ça marche, car notre Ring à des racines, une construction et une philosophie. Comme je te l’ai dit tout à l’heure, avant de proposer des changements, il faut : savoir de quoi on parle, proposer, analyser et enfin mettre en place, si et seulement si, cette évolution est profitable pour la sélection canine…

Tu penses que c’est nécessaire pour un compétiteur de connaître tout ça ?
- Nécessaire non, mais au moins en saisir les bases, car un compétiteur doit se fier à son GT, qui lui par contre ; doit connaître l’historique du Ring. Dans le cas d’un doute sur un changement d’exercice, ce qui arrive souvent en termes de pénalité, il faut bien se référer à quelqu’un ou à quelque chose. Il reste encore des grands anciens nous pouvons toujours les solliciter. Un peu comme une commission de sages ou dans le pire des cas… analyser l’historique de fond en comble et travailler selon un concept authentique. J’en veux pour preuve que le terme « du concept authentique » est ancré dans chacun de nous. Nous prenons un Ringueur d’un certain âge, alors pas forcément en âge avancé, mais en âge de pratique et bien cette personne sait « par intuition » ce qu’il faut faire ou ne pas faire et cela même sans connaître parfaitement l’historique de la discipline. Vous savez pourquoi ?

Non pourquoi ?
- Parce que sa pratique assidue lui aura dicté des codes et donc, même inconsciemment un(e) pratiquant (e) trouvera tel ou tel changement néfaste pour la discipline et par répercussion « néfaste » pour le cheptel. 

Et si elle ne le ressent pas ?
- Eh bien, c’est ce qui fait la différence entre un (e) cynophile et un pratiquant (e) lambda. Un vrai cynophile assidu sait qu’un ou des changements peuvent interférer en bien ou en mal sur le long terme. Il suffit simplement de mettre les bonnes définitions sur ses doutes…  


La Palissade en 1990 : ici Akim du Marais D'Aunis. 

C’est aussi simple que ça ?
- Oui, car sa pratique va se transformer en passion et cette passion deviendra viscérale. La dangerosité d’une passion c’est qu’elle peut devenir dévorante. Prenons à témoin les polémiques de la finale : est-ce qu’en réglant tes comptes, tu as réglé le problème ? Non, tu es dans un sentiment d’incompréhension avec d’autres personnes incomprises et le ton monte obligatoirement. Pour pouvoir régler un conflit, il faut un endroit neutre et des gens de bonnes volontés. Ensuite, il faut expliquer, analyser et convaincre, car je l’ai toujours dit : nous ne sommes que de passage. Nous avons trouvé la place propre… laissons la propre pour les prochaines générations.

Plus facile à dire qu’à faire te diront certains ?
- N’exagérons rien, il ne s’agit pas de régler un problème géopolitique ou de sauver le monde de la famine, nous parlons de cynophilie… hein ? Revenons sur terre !!!

OK, que préconises-tu ?
- Exemple : nous voulons changer la direction d’un exercice ? Il y’a les « pour et les contre » invités en un débat. Les 2 camps argumentent, tirent un rapport et le proposent en lecture aux licenciés, ainsi ces mêmes licenciés votent pour ou contre. C’est ça la démocratie non ?


Finale Ring 1989 : Badge des Loups Mutins au saut du Fossé. 

Tu veux dire qu’ensuite le rapport est transféré au GTR qui le propose en étude à la SCC ?
- En quelque sorte oui, ainsi chaque pratiquant est concerné par sa discipline. Tu sais… lorsque tu rédiges un rapport et que celui-ci est lu par l’ensemble, même un débutant peut se faire une idée. Le problème est que la culture ne se transmet plus et c’est comme ça que les dérives naissent. Sauf qu’avec un minimum de bagage culturel, tu peux commencer à réfléchir. De plus, avec Internet, il y’a moyen d’étoffer ta culture ou demander "à un ancien" une explication plus conséquente dans le cas d’un doute. 

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