Mr Bernard Bouchez & Craps des 2 Sabres.
Le
Ring, le Sport, les JO, un rêve ?
Ou un cauchemar, si
personne n’y met du sien. Dans divers pays, l’appellation du Ring est
RingSport, ce n’est pas pour rien et notre discipline ne demande qu’à exploser
dans le domaine sportif, mais il y’a une condition. Il ne faut jamais oublier
que le Ring est un identifiant, il permet d’étalonner précisément un chien de
compétition. C’est-à-dire que nos exercices démontrent de multiples valeurs et
autres aptitudes comme offrir aux administrations un chien de travail
performant. Alors, nous pourrions en disséquer plusieurs, mais la plus
importante reste « l’efficacité » de nos chiens sur le terrain réel, car c’est
bien beau d’honorer les chiens héros… encore faut-il leur donner la possibilité
de le rester ? Comme je l’ai expliqué des centaines de fois, nos chiens de
sport « avec un entrainement approprié » sont de véritables
équipiers. Prenons en exemple un éboulement : croyez-vous qu’un membre du BEA
va demander à un chien de décombre « d’y aller doucement » si un proche est
prisonnier sous des plaques de béton à 2,50 à la verticale ? Je ne pense pas,
je pense qu’il sera bien content que des vies soient sauvées parce que nos
chiens sont efficaces, volontaires et incorruptibles et qu’après constatation
sur place, une palissade A/R ne pose aucun problème pour un compétiteur d’un
bon lignage préparé à ce genre de travail. Du coup, pour conserver cet acquis,
rien de plus facile ; il faut noter l’exercice de A à Z (c’est-à-dire le grimpé
et la descente) et non se contenter de la moitié, pour ne pas offusquer Mr
Bien-pensant ou je ne sais qui ? Faut-il encore, toujours et inlassablement
expliquer que notre Ring reste la grille de lecture la plus complète pour
définir les aptitudes et les caractères ?
Vous
pensez que le Ring est devenu plus sportif… qu’utilitaire ?
Nous sommes pile à la
frontière et il ne faut surtout pas basculer du mauvais côté. Voilà pourquoi
nous devons remettre l’église au milieu du village tout de suite, en
clair : que voulons-nous ? Des chiens actifs, mais dociles ?
Volontaires, mais pas trop ? Travaillant quand il fait chaud, mais pas
plus de 20 minutes ? Capables de monter à 2m50, mais pas foutus de
descendre ? Nous voulons donc des chiens qui sont exactement l’inverse de
ce qu’est un Berger Belge, mais que fait le club de race (rires) ?
http://www.cfcbb.fr/
J’allais
vous poser la question ?
Beaucoup de cynophiles ne
le savent pas, mais un Club de race doit gérer énormément de choses.
Voyez-vous, pour arriver à comprendre les évolutions, il faut déjà maitriser le
passé. C’est ce que je fais modestement et c’est ce que font mes collègues, mais
le Ring fait partie d’un mécanisme qui est relié à un tout. Le club ne peut pas
lâcher l’ensemble de son travail pour ne se consacrer qu’au Ring, vous
n’imaginez pas la somme de travail ne serais-se que pour l’organisation des
régionales ou de la NE ? De plus et pour revenir au Ring, dans l’idée où
chacun bricole dans son coin, nous ne pouvons pas avancer. Pour travailler sur
une réelle évolution de la discipline et non sur ce que nous faisons
actuellement, il faut une cohésion qui part de la SCC, qui va au GTR et passe
obligatoirement par les Clubs de race.
Dans le cas où ce cursus n’est pas à l’ordre du jour, le Ring court à sa perte… d’un point de vu purement "sélectif" j’entends. Pour conserver un Ring actif, sélectif et explicable au plus grand nombre, il faut dès maintenant articuler un travail d’équipe avec des rapports, des essais et de nouvelles stratégies. Franchement et pour tout changement directionnel, ne croyez-vous pas que l’avis du Club « d’une race comme le Berger Belge », c’est-à-dire la plus représentative au niveau utilisation, sport et travail aurait dû être consultée ?
Dans le cas où ce cursus n’est pas à l’ordre du jour, le Ring court à sa perte… d’un point de vu purement "sélectif" j’entends. Pour conserver un Ring actif, sélectif et explicable au plus grand nombre, il faut dès maintenant articuler un travail d’équipe avec des rapports, des essais et de nouvelles stratégies. Franchement et pour tout changement directionnel, ne croyez-vous pas que l’avis du Club « d’une race comme le Berger Belge », c’est-à-dire la plus représentative au niveau utilisation, sport et travail aurait dû être consultée ?
Mr Etienne Duplan & Elgos des Loups de Genain.
En
effet, surtout en ce qui concerne les sauts ?
Non non, il faut être
pragmatique. Chaque décision doit être analysée, mais si vous voulez que l’on
reste sur les sauts OK. Les épreuves de sauts ont été sélectives (à la base) grâce
à plusieurs points, déjà le chien devait s’adapter à son environnement. La
caste d’utilisateur de l’époque « un Berger, un fermier, un douanier ou un
policier » n’aurait jamais gardé un chien s’il ne sautait pas naturellement.
Dans cet aspect naturel, une fonction primait « le dynamisme », beaucoup de
Bergers Belges étaient donc sélectionnés sur leur dynamisme, un dynamisme qu’il
fallait absolument contrôler et vérifier sur divers types de sauts. Par cette
fonction, des évaluations ont été réalisées avec des sauts de palissade, de
mur, de cloison (première appellation) des fossés, des haies, mais également
des sauts dans l’eau pour définir la détente. D’ailleurs, les sauts étaient le
plus souvent analysés sans récompense (ceci est très important), vous l’aurez
compris le "dynamisme"c’est peu à peu lié à l’envie et c’est comme ça (pour
aller vite), qu’après-guerre, des utilisateurs Français se sont intéressés au
Berger Belge. En clair, leur aptitude innée aux sauts a séduit les dresseurs.
D’où
l’intérêt de conserver des sauts performants ?
Absolument, dans la
mesure où l’on amenuise un saut : on révèle surtout la qualité du dresseur
et non du chien, car si l’on pousse le chien vers une performance et en
imaginant qu’il n’a pas ou peu de dynamisme, on verra très vite sa limite. Tout
ça pour vous dire, que 2m30 pour un Malinois, c’est une plaisanterie… parce
qu’après le dynamisme (qui a longtemps était confondu avec la nervosité chez les
Flap), une autre qualité c’est imbriqué dans l’aptitude, c’est la « fulgurance ». Certes, le grimpé de palissade était si fulgurant chez certains
Belges qu’il fallait contrôler (par un apprentissage approprié) leur dynamisme
pour les faire réfléchir au sommet de la palissade, afin qu’ils ne basculent
pas dans une descente vertigineuse. La sélection a donc été réalisé sur les
sujets les plus dynamiquement contrôlables. Le travail sur le long terme a donc
privilégié les dynamiques contrôlés aux furieux qui sautent sans réfléchir ou
après (rires).
Tout ça pour vous expliquer qu’une qualité, mieux une aptitude doit toujours être sauvegardée, puis contrôlée. Le jour où nous n’avons plus de regard sur la performance, pire si nous minimisons un saut, une prise, une garde d’objet, un instinct, une réaction, etc. nous commençons à passer de l’autre côté de la barrière. C’est-à-dire que nous enlevons peu à peu « l’esprit utilitaire de la discipline » pour toucher au sport dans sa réalisation la plus simpliste. Ce qui nous amènera un jour ou l’autre à des dérives, pour l’évidente raison que l’ensemble du cheptel pointera à 380 et par ricochet (pour conserver une tolérance serait plus juste) ça ne sera plus le chien que l’on notera, mais le conducteur pour des fautes de placement, de tenue, etc. Voilà pourquoi et malgré une inévitable évolution, il faut quand même conserver la sélection canine, pourquoi ? Parce que dès sa base « une race » définie une multitude d’aptitudes, de qualités et de valeurs. Exemple : le fameux dynamisme dont je vous parle, c’est justement ce qui a manqué dans certaines races pour être au niveau d’un Berger Belge. Comme dirait un finaliste, n’est pas champion qui veut, n’est-ce pas ? Alors est-ce que l’on naît champion ou est-ce qu’on le devient ? Nous verrons ça dans la troisième et dernière partie avec un retour sur le bâton, la sélection à la chaleur et l’évolution de nos exercices.
Faites le Mur… Pas la Guerre !
Tout ça pour vous expliquer qu’une qualité, mieux une aptitude doit toujours être sauvegardée, puis contrôlée. Le jour où nous n’avons plus de regard sur la performance, pire si nous minimisons un saut, une prise, une garde d’objet, un instinct, une réaction, etc. nous commençons à passer de l’autre côté de la barrière. C’est-à-dire que nous enlevons peu à peu « l’esprit utilitaire de la discipline » pour toucher au sport dans sa réalisation la plus simpliste. Ce qui nous amènera un jour ou l’autre à des dérives, pour l’évidente raison que l’ensemble du cheptel pointera à 380 et par ricochet (pour conserver une tolérance serait plus juste) ça ne sera plus le chien que l’on notera, mais le conducteur pour des fautes de placement, de tenue, etc. Voilà pourquoi et malgré une inévitable évolution, il faut quand même conserver la sélection canine, pourquoi ? Parce que dès sa base « une race » définie une multitude d’aptitudes, de qualités et de valeurs. Exemple : le fameux dynamisme dont je vous parle, c’est justement ce qui a manqué dans certaines races pour être au niveau d’un Berger Belge. Comme dirait un finaliste, n’est pas champion qui veut, n’est-ce pas ? Alors est-ce que l’on naît champion ou est-ce qu’on le devient ? Nous verrons ça dans la troisième et dernière partie avec un retour sur le bâton, la sélection à la chaleur et l’évolution de nos exercices.
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