lundi 9 juillet 2018

Le Ring : Etude & Compréhension de la discipline. Part 1.

Chers amis bonjour, suite au dernier texte « La Cynophilie est un long fleuve tranquille » je fus sollicité en de multiples interrogations et notamment sur une en particulier « le plan incliné » à la palissade. Cette alternative, qualifiée d’arbre qui cache la forêt est (au départ) due à un manque de culture récurant. Ce manque de culture est lié à un ensemble de paramètres qui malheureusement n’est pas en relation directe avec certaines personnes influentes ou non, mais avec une grosse partie de la profession. En effet, à l’instar de nombreuses disciplines, le Ring conserve une philosophie dictée par de nombreuses valeurs. De ce fait, lorsque nous évoquons un programme, il est nécessaire de comprendre son fonctionnement et pourquoi, il fut élaboré avec différents types d’exercices ? Certes, ce qui nous intéresse vraiment dans sa structure et en 1) son école, en 2) sa finalité. Suite à cette réflexion et afin de ne pas entrer dans des systèmes d’élevage trop compliqués, je vais essayer d’être aussi simple que concis. 

A Mouscron… 

Les exercices employés dans notre Ring national ont le bénéfice et le devoir, d’être « avec un dressage approprié » applicable dans la réalité. C’est-à-dire que par la base de nos exercices, nous pouvons identifier des aptitudes, puis des qualités, pour en tirer une multitude de valeurs qui permettent aux éleveurs de travailler, de consolider, de fluidifier ou de durcir, etc. leur famille. Il est donc obligatoire de connaître la discipline sur le bout des doigts pour « prétendre » élever des Bergers Belges de Compétition susceptibles d’évoluer en Ring Français ou en utilisation diverse, mais… s’il est obligatoire de connaître notre discipline, il en est de même pour les autres ! 
Arrestation de l'Apache 

Groenendaels & Malinois : les Rivaux Célèbres… 

Alors pour ne pas perdre en route nos jeunes cynophiles, je vais pour aujourd’hui me concentrer sur le règlement. C’est-à-dire qu’il suffit de vérifier, que les structures évolutives (de l'étalon sollicité) restent en phase avec son programme et dans l’espoir d’un dressage approprié… est-ce que lesdites "structures" peuvent devenir polyvalentes ? La preuve en est que dans le cas où vous souhaitez intégrer un Malinois d'un autre programme dans votre lignée, il faut s'assurer que sa transmission sera bénéfique sur le long terme, car outre la prise en gueule (qui demeure un débat à lui tout seul), nous trouvons donc, des différences qui passent par la morphologie, le caractère, le dynamisme, la volonté (que nous pourrions associer à une disponibilité) et cela jusqu’à la compréhension même de l’exercice. De ce fait, si dans votre construction d’élevage, vous apportez un élément d’apport (qui bien souvent se solidarise en complémentarité), vous devez être capable de l’expliquer et non vous calfeutrer derrière un explicatif approximatif qui stipulerait qu’en utilisant un Malinois différent du Ring Français ; ça serait forcément mieux. Non ce n’est pas mieux, comme ce n’est pas pire… bref, si vous n’êtes pas en mesure d’expliquer pourquoi vous avez réalisé cette union et surtout, si vous n’êtes pas en mesure d’enrichir le cheptel avec votre mariage : quel en serait le but ?  
André Noël affirmait : qu'en Hollande, la décision se faisait avant la prise. 

L’élevage est la première pierre d’une construction cynophile basée sur le caractère disait André Noël, car il s’agit tout d’abord de travailler sur un schéma fonctionnel qui permet aux futurs compétiteurs d’évoluer dans diverses situations « ce qui va du Ring à l’utilisation réelle ». Vous l’aurez compris, l’élevage du Malinois de travail est une véritable science et il faut absolument conserver cet esprit, c’est-à-dire un esprit de recherche, constructif & sélectif. J’en veux pour preuve, qu’à une époque, les cynophiles Européens se réunissaient pour apprécier les nombreuses démonstrations de nos pays phares. Suite aux enchainements des exercices (parfois difficiles à capter au premier coup d’œil pour nous Français), les échanges allaient bon train et pourquoi en Hollande ceci et pourquoi en Belgique cela ? Les Ringueurs se remettaient systématiquement en question, n’hésitants pas à se déplacer dans les championnats pour mieux s’imprégner de la culture de l’autre. Ainsi, le périple allait de ’s-Hertogenbosch à Anvers, Eeklo, Gand ou Tournai, la culture du Malinois nourrissait les passionnés en transformant peu à peu ses adeptes en érudits. C’était le bon temps, un vieux temps m’a-t-on dit ? Aujourd’hui, ce n’est plus la peine « en un clic de souris » un internaute te donne un avis tranché sur une attaque Hollandaise ou une prise Belge, c’est beau le progrès. Que dire… lorsqu’il m’a fallu quelques années pour définir un concept, alors que sur une simple et seule action « une attaque de face bien souvent », les internautes ont immédiatement résumé la discipline, bravo ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire