Cher(e)s collègues, suite à cela,
l'apocalypse est tombée sur ma maison. Mais ô surprise... je m'y attendais, car
lorsque, j'ai eu cette discussion avec Philippe, je lui ai dit qu'un tel débat
ne pouvait être retranscrit, mais qu'il se devait d'être disséqué oralement. Pourquoi
?
- Parce que pour appréhender ce genre de lecture,
il faut avoir le recul de ne pas le prendre pour soit, ce qui est parfois
difficile... je vous le concède. D'ailleurs, vous noterez que dans ce texte je
ne fais jamais d'allusion aux Ringueurs. Bien au contraire, puisque j'essaye
d'en extirper une problématique (directement
lié à notre époque et) vu de l'extérieur.
De ce fait, un texte peut devenir ambigu que si l'auteur laisse volontairement transparaitre une ambigüité. Alors dans le doute, je l'ai confié à plusieurs personnes (Ringueurs et non pratiquant) et ma fois, ce texte leur a paru clair. Ensuite, il est vrai que je mentionne le terme "conservateur". Mais ce mot n'est pas une injure, du moins je l'espère car voyez-vous j'en suis un et je fus même à une époque taxé d'intégriste, c'est dire ! Pourquoi ? Parce que le simple fait de toucher à nos valeurs iconiques me terrorisent au plus haut point. Mais pas de panique, depuis j'ai rasé ma barbe et grâce à certaines de vos sympathiques remarques, le reste de mes cheveux sont tombés avec ! Aujourd'hui, je suis glabre, mais toujours un fervent adepte du vieil adage qui stipule << que les traditions illustrent l'histoire des peuples >> et puisque nous sommes des conservateurs << de nos fondamentaux, de nos valeurs, d'un esprit et donc des traditions >> : il nous faut quand même vivre avec notre temps (c'est le cas d'le dire). Imaginons, que prochainement une personne impliquée dans le climat ou la température et pratiquante de surcroit, nous prévienne d'un terrible passage orageux (je vous rappelle que la Fédé de foot a subitement décrété qu'il fallait faire gaffe en temps d'orage et qu'un match devait être impérativement arrêtée). On fait quoi, on analyse la résistance du chien aux coups de grêlons ? Cette même personne nous indique un éventuel pic de 45° à 11 heures du mat, qu'est-ce qu'on fait, on analyse la vivacité du chien grâce à l'énergie solaire ? Suite à cela, il est vrai que nous évoquerons avec certitude la génétique du chien et sa résistance ! OK, J'aurais juste 3 questions :
- Cette résistance est-elle
transmissible ?
- Qui connait exactement le
potentiel physique et mental de son chien ?
- Qui peut jurer qu'une pointe de
stress ne peut interférer sur le physique ?
Aux 2 premières questions, je répondrais
"je l'espère". Quant à la dernière, je vous en laisse seul juge (comprenne qui veut ou puis peut). Personnellement,
je me suis toujours basé sur l'avis des Maîtres pour déterminer les tolérances
ou le foncier d'un chien que j'allais utiliser. Pourquoi ? Parce que tout au
long de ma carrière, j'ai vu des comportements se transformer, exemple : le cas
d'un chien qui passe en pleine chaleur sans dommage, je le revois 4 semaines après
et ils commencent à montrer des signes de fatigues au bout de 30 minutes (sous des conditions plus clémentes).
Certes, j'en ai vu qui ne changeais pas aussi. Cependant, sans un avis éclairé
du propriétaire, il est vraiment difficile de se forger une certitude sur un
unique passage et qui plus est : le jour de la Finale. Par contre et histoire
d'éviter de palabrer pendant des heures sur une phase hypothétique de
résistance : il est possible de faire des tests. Alors attention "SCOOP"
; au jour d'aujourd'hui, nous avons la technologie pour ça. Mes bons amis
réveillez-vous ! Des personnalités comme François Lelevier ou Alain Savignat
travaillaient déjà avec ce procédé au début des années 80. De plus, si en
France... la résistance à la chaleur tracasse autant nos Ringueurs, qu'en
est-il ailleurs ? J'ai pour ma part eu la chance d'assister, de voir et d'avoir
des explications sur des grands traceurs Belges & Hollandais, car si vous
évoquez l'importance de la résistance à la chaleur sur des étalons Français, il
serait souhaitable de connaître également les tenants et aboutissants des
apports étrangers, non ?
Ici, Rep examiné après un entraînement
Croyez-vous honnêtement, qu'un
ex-sportif et qui plus est << ex éleveur de Malinois >> aurait dans
l'idée de négliger cet aspect ? Ou dans un sens plus large "l'aspect
physique", quand je me suis battu (houlà
la des années) pour simplement obtenir de malheureuses radios de dysplasie,
afin d'incorporer une logistique fonctionnelle chez nos champions. Evidement
que j'ai suivi de très près l'évolution physique de nos chiens et je vous encourage
vivement de lire les articles de nos vétérinaires qui ont été jusqu'à
travailler en altitude pour approfondir la question. Je vous encourage
également de lire des bouquins sur les chiens de sport << courses de
traineaux, lévriers, etc... >>, enfin n'hésitez pas à interroger les
militaires qui "eux" travaillent en tout cas de figure. Bref, nous
sommes en 2012 et après la masse de boulot qui a été effectué (depuis 40 ans) chez le chien de
compétition : qui peut croire qu'aujourd'hui sans une anatomie parfaite, un
chien peut supporter un concours de haut Niveau ?
Par contre (ou étrangement), les utilisateurs qui m'ont assailli de remarques,
n'ont jamais retenu les choses essentielles de ce texte, comme : un parcours
"fluide", sans saccade ou encore "un circuit rapide" et
quand je mentionne le fait d'activer ses neurones, je me pose une autre
question : quand un concours risque d'avoisiner des températures délicates et
que par précaution un chien en blanc diffuse des exercices dissociés ou pire, une
recherche interminable. Qui, vous empêche de dire que vous n'êtes pas d'accord
avec ce parcours ? Qu'il vous semble trop long et qu'un jour comme aujourd'hui,
(physiquement parlant) la bienséance
nous invite à le réduire ? Le chien en Blanc est un indicateur, si le parcours
de celui-ci dépasse 40 minutes à 6h30 du mat, vous imaginez le même parcours à
14 heures ? Si nous voulons conserver des concours en été et raison de plus, une
Finale avec un parcours complet, ne faut-il pas commencer par être tout aussi
humain que cohérent ? Enfin et pour clôturer la fameuse résistance à la
chaleur, trouvez-vous normal qu'un jeune chien passe à 8 heures du mat et qu'un
vieux briscard qui "lui" n'a plus rien à prouver passe à 14 heures ?
Il n'y a rien qui vous gène là ?
Passons maintenant au point culminant, c'est à dire la Finale et son parcours. Sur ce sujet, nous sommes tous d'accord : avant de prendre une décision, il faut soupeser toutes les idées.
En 1) la date, j'ai posé la question à nos anciens et beaucoup
m'ont dit qu'ils avaient jadis essayé plusieurs dates et que celle-ci arrivant
juste après les sélectifs demeurait la plus indiquée.
Pourquoi, je pose cette question
? Car j'ai remarqué que plusieurs pays Européens préfèrent septembre. De ce
fait, il aurait été novateur de mixer de 2 finales Françaises. Exemple <<
intégrer la finale Ring avec celle de Campagne >>. Cette initiative
aurait sans doute séduit le plus grand nombre, étant donné qu'elles restent
scellées dans notre patrimoine comme les bases. Or, il fut un temps ou cette
proposition aurait été impossible, vu que le champion en Ring bénéficiait d'une
invitation directe en Campagne. Néanmoins, ce procédé étant avorté, ça nous
ouvrait une porte en 2013, malheureusement la date ne nous réussit guère. Par
contre, voici une autre idée qui nous propose une continuité sans trop modifier
la date :
- Lors d'un débat, Frédéric Matuszak
avance le fait que si nous avons une semaine de récupération supplémentaire sur
les sélectifs, nous pouvons peut-être envisager, qu'une fois les sélectifs
terminés, nous pourrions placer la finale dans la foulée et donc sur le même
temps de récupération. Cette solution, nous permettrait effectivement de gagner
quelques jours de fraicheur. Après, il faut poser la question aux HA, afin de
savoir si pour eux, ce temps de récupération leur serait suffisant ?
En 2) travailler sur une logistique associée, c'est à dire inclure les niveaux amateurs dans la finale Ring3. Cette formule est mathématiquement jouable, par contre et afin que les Ringueurs soient le lundi à leur travail. Nous sommes obligés de décaler la première salve de finalistes le vendredi. En voici le mécanisme :
- Après les réglages de nos HA.
la Finale Catégorie 3 débuterait le vendredi aux alentours (et suivant la
température) de 16 heures passage du chien en blanc. Puis 17,30 heures début du
premier concurrent et en sachant qu'un passage ne devrait pas excéder 40
minutes. Nous terminerions tard dans la nuit (pour une petite quinzaine de
chiens 2h30 environ avec une tolérance de 30 minutes), mais après tout qu'importe
l'heure... l'essentiel est de préserver nos compagnons et d'être ensemble.
- Reprise du GP échelon 1 le
samedi matin, puis celui-ci une fois terminé (certes, il ne faut pas trainer).
Nous reprenons la Finale 3 aux environs de 16 heures (chien en blanc), jusqu'au
dernier finaliste (donc probablement dans la nuit de samedi à dimanche 2h30).
- Enfin le dimanche matin, nous
réattaquons avec le Ring2, histoire de terminer à une heure convenable afin de
célébrer comme il se doit nos champions. J'ai soupeser cette idée dans divers
sens et elle me parait intéressante. D'une part, l'organisateur n'a plus qu'à
trouver qu'un seul terrain est déjà tracé (gain de temps pour l'ensemble) et
d'autre part : les jeunes Ringueurs pourront travailler sur le Ring d'honneur
et ça, je pense qu'ils en seraient fiers. Enfin, ce procédé apporterait une
dynamique à la finale encore jamais vu.
Les points noirs :
- Il est clair que de faire un
boucan d'enfer et de tirer des coups de feu la nuit va poser un problème. D'où
l'impossibilité d'une nocturne totale, cependant "un bout de nocturne"
en prévenant ou en n'invitant les citoyens domiciliés à proximité du stade,
c'est jouable. Après, il faut aussi les permissions, mais si je prends à témoin
<< la Fête de la musique >>, là encore c'est jouable.
- L'éclairage, ceci est d'une
importance capitale. Lors d'une discussion avec Carlos Madeira , celui-ci
m'expliqua que sur des concours en nocturne, il avait remarqué que certains
projecteurs de stade peuvent se révéler aveuglant. Détail à ne pas
sous-estimer, donc faire attention à bien orienter les attaques, dans le sens
ou ni l'HA, ni le chien se retrouvent aveuglés par les projecteurs.
- Réduire un chouïa le nombre de
finalistes. Alors, ce n'est pas la peine de clouer une chouette sur ma porte,
je soulève juste l'idée ! Qu'en pensez-vous ?
Enfin, dernier point et là ; vu que je perds une dent chaque jour, je sais que vous m'avez déjà jeté un sort. On n'y retourne avec "Le parcours scindé en 2 parties équitables". La grande question est comment faire pour conserver une logique et cela, jusque dans nos ultimes retranchements de sélections, soit : le passage finalistique si précieux, si stressant ou euphorisant et si regardé par le plus grand nombre ?
- Sous forme d'atelier...
personnellement, je déplore cette méthode qui se veut compartimentée, donc
cassante, moins performante et au finish particulièrement chiante.
- Une copie d'un parcours de Mondioring
ancien style, (puisqu'il paraît que le
GTM souhaite revenir au parcours complet). C'est à dire : 2 Sauts, Ob et
Mordant le samedi - 1 Saut, Ob et Mordant le dimanche.
Après et selon vos souhaits, vous préférez que la Finale reste comme elle est. Je me rangerais donc à vos côtés et afin d'appuyer cette décision puisque nous avons un cheptel de compétition qui le permet. Nous (les utilisateurs) le savons, nos chiens sont des athlètes de haut niveau et par ce biais, ils sont traités comme tel. C'est à dire, qu'ils sont régulièrement entraînés, puis auscultés chez des vétérinaires, ostéo etc... pour des bilans physiques. Cependant, si la température s'avère étouffante "préservons les", de tel manière à construire un parcours simple, dynamique, fluide et si possible évitons de finir sur un bâton. En conclusion : Vous l'avez compris, cette question n'est pas dirigé sur nos regards, mais sur un citoyen lambda qui se poserait des questions en cas de problème. Nous avons mis un temps fou à expliquer les choses, il serait fort dommage de reculer pour de fausses croyances. De ce fait et dans l'idée de sortir d'une semi-confidentialité, il nous faut réfléchir en terme d'éthique, en terme social et cela, sans jamais occulté les performances. Mes ch(e)rs ami(e)s, bravo à ceux qui ont tenu jusqu'à la fin et ne perdez pas de vu, qu'il s'agit juste de mon ressentiment et rien d'autre. A titre personnel, je dirais que vous m'en faites voir de toutes les couleurs, mais ce n'est pas grave, je vous aime quand même. Prenez-soin de vous, de vos compagnons et de votre discipline. Amitiés JMi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire