mercredi 15 avril 2020

Nationale d'Elevage Berger belge 2019.


Retour sur la Nationale d’Elevage.


Eh bien voilà nous y sommes… la 60ème nationale d’élevage, rien que ça ! Autant dire mon âge (ou presque) et que de transformations, d’efforts et d’améliorations depuis le début. Les utilisateurs du premier jour qui ont connu L’Hay les Roses, Chartre que dis-je, le merveilleux vélodrome avec l’intronisation du Challenge Léon Destailleur à St Denis, ne pourront que verser une larme en se remémorant toutes les rencontres, les débats et surtout les cris de joie face à nos athlètes qui ; de prouesses en performances ont définitivement inscrit le terme « sport canin » dans le marbre de notre race.



Certes, nous en avons vu défiler des Malinois, des Tervurs et même quelques Groenendaels grâces aux enragés de cette variété. Les passionnés n’ont jamais cédé aux cloches de la facilité et sont restés plus que dévoués, mais profondément amoureux de notre poil long noir, bravo !

 
Alors que dire, lorsque sur un terrain de travail, nous avons applaudi pour la première fois un Laekenois ? Aussi rare qu’inoubliable, nous en aurons quelques-uns en Ring (ech 1 & 2), puis à l’aube d’un nouveau siècle « Une Laekenoise » viendra chambouler l’ordre établi. 

En effet, celle-ci ne se contentera pas de briller en Cat 1 ou 2, elle ira carrément taquiner nos grosses pointures au Championnat. Vous l’aurez deviné, la magnétique Santana de la Sylbrillaume va contribuer au renouveau d’une discipline qui n’en finira plus de progresser, à un point tel : que le Mondioring est aujourd’hui « LE » programme qui déclenche le plus d’enthousiasme.



MALINOIS au TAN avec prise sur boudin.


L'action peut également s'analyser sur une toile.


- Tervueren & Laekenois -


Mais la N-E c’est aussi une évaluation constante de notre cheptel et lorsque que l’on parle de « caractère », nous devons définir les plus stables et donc, récompenser cette osmose qui permet une continuité génétique. 

Comprenons bien que si les « éleveurs-utilisateurs » ont une grille de lecture grâce à nos programmes de compétition, les exposants ont également le devoir d’évaluer leur compagnon.

Groenendaels


Pour cela (il y’a bien longtemps), le CFCBB a mis en place le TAN & le TATD. Aujourd’hui extrêmement populaires, nos Tests sont évidemment prisés par les Amateurs Français, mais surtout par les Fans de Berger Belge éparpillés sur la planète. Là encore, vous l’aurez compris « obtenir un diplôme à la N-E Française » est plus qu’un honneur, mais un accomplissement !

Préparation en groupe.




De ce fait, nous aussi… nous devons nous remettre en question. Voyez-vous, depuis le temps que je seconde les testeurs au TAN, j’ai pris une foule de note qui m’invite à un explicatif, tant ici le mot « amélioration » n’est pas galvaudé. Pour faire simple, nous nous trouvons devons divers cas, allant du clair au net (d’un point de vu caractère) au plus compliqué. Je m’explique et je vais prendre à témoin nos 5 dernières années : sur les sujets (toutes variétés) proposés, le trouble auditif a considérablement régressé. Je me souviens des lignées expositions (surtout dans le poil long) des années 80-90 où beaucoup se stressaient face à l’inédit. L’amélioration de ces lignées est actuellement prodigieuse, non seulement le passage du coup de feu n’est plus qu’une formalité, mais j’ai observé des sujets (mâle comme femelle) prendre le boudin de mordant avec grand plaisir.

Mr Mario Pessel & Mme Arlette Jaffre.


Laekenois 


Cette notion de plaisir (très Belge dans son identification, car les Belges disent, je cite : que le chien prend du plaisir à mordre) se transforme peu à peu en passion, puis cette passion en besoin et enfin, nous pouvons établir une réelle détermination au mordant.



Cette détermination se mue en notion de stabilisation caractérielle, puis elle s’évalue par la saisie, tout simplement pour en définir « l’équilibre ». Afin d’analyser ce phénomène, il faut d’abord amener le chien à la prise et si, celui-ci crochète volontiers la toile… c’est un bon point, car il se solidarise à l’homme.



Dans un second temps, s’il reste en prise malgré le claquement du bâton, c’est encore mieux et s’il accepte d’être touché, c’est le Top ! Pourquoi ? Parce que malgré diverses pressions, il reste concentré sur son objectif. En clair, un sujet qui se défilerait ou qui viendrait à décrocher pour attraper le bâton ou la main du testeur se verrait immédiatement exclu. 

Son caractère peureux (dominance forte en suivi d’élevage), agressif ou anti-sportif le recalerait de l’épreuve et il faudrait le (la) réévaluer pour définir si oui ou non, il (elle) est apte à poursuivre… voire à reproduire ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire