Stabilité, Equilibre
& Détermination.
Faire reproduire son
Berger Belge n’est pas une mince affaire et ce cas de conscience m’invite à
rebondir sur une autre de mes notes, car un test aussi intéressant soit-il…
doit parvenir à une étude précise de chaque sujet en présence, bref, que
souhaitons-nous ? Un chien bien préparé réussissant son examen ou un chien
non préparé réussissant à moitié le test ?
La vraie question est :
de ces 2 cas, qui possède le véritable caractère ? Voici un exemple :
il y’a quelques années j’admirais (le terme n’est pas trop fort) mon collègue
Gilbert Guevel au travail. Après avoir évalué quelques excellents poils longs
noirs (dont 2 Italiens et très bien préparés dans l’ensemble) arrive un
Laekenois (d’origines Danoises ou Allemandes) que je qualifierai de « brut
de décoffrage », celui-ci très à l’aise découvre au sol un boudin.
Pourtant l’objet était à sa place et loin de l’aire de travail. Attiré par cet
objet insolite, il n’en démordait pas… Mr Guevel demande à la propriétaire si
elle travaille avec son Laekenois. Celle-ci nous affirme que non et qu’il ne
connaît pas le mordant et le fait est : qu’il s’est jeté sur le boudin
comme si sa vie en dépendait. Sa phase d’approche dénote un Berger Belge
réactif, dynamique, joueur certes… mais déterminé. Seule ombre au tableau, une
attitude propre au bâton qui l’a inquiété (sans lâcher prise, en fait il s’est
tourné côté inverse du bâton), ce qui s’explique par le biais qu’il ne
connaissait vraiment pas cet artifice. Mr Guevel en quelques passages
intelligemment diffusés le testera jusqu’à obtenir un placement stable.
Maintenant, imaginez ce Laekenois préparé par une bonne équipe ?
TAN comme :
Test d’Aptitude
Nécessaire
Suite à cette réflexion
que pouvons-nous dire de notre TAN en 2020 ? Je vous rappelle sa
définition Test d’Aptitude Naturel, du fait, pouvons-nous mentionner le mot
« naturel » dans sa forme première ?
Comme l’explique Mr
André Varlet dans son livre "le Berger Belge édité en 1994 page 126" il
faudrait presque un TAN différent à chaque fois pour évaluer correctement les
chiens présentés. Il a bien évidement raison, car avec cette méthode… nous nous
approcherions d’une vérité et cela même, s’il y’a eu préparation ne serait-ce
que modeste.
Cependant, le TAN n’est
que le premier pas d’un test d’évaluation et par ce biais, nous pouvons nous
ajuster sur cette entité fonctionnelle, puisqu’une « belle &
franche » amélioration fut constatée. Alors comment procéder afin de
déterminer une fonctionnalité globale ?
Dans un premier temps,
conserver l’épreuve acoustique simple (ceci afin d’accoutumer pour ce qui va
suivre), puis l’épreuve de prise sur toile. Dans un second temps inclure un
touché de bâton, un touché avec la main et un coup de feu (9 mm) en prise, mais
attention : celui-ci ne doit pas être tiré par le testeur, mais par une
tierce personne posté entre 5 et 10 mètres (et si possible devant ou sur le
côté, mais pas derrière le chien).
De cette façon, nous avons une grille de
sélection plus efficace : le Berger Belge accepte une détonation en
promenade, une épreuve de sociabilité (avec Homme & congénères), une prise
sur toile (boudin ou manchette) avec un touché bâton et je dis bien touché ou
légèrement tapoté, car il ne s’agit pas d’un débourrage en Ring ou Campagne,
mais d’un Test.
Toujours en prise… le
testeur touche le chien avec sa main et dans la reprise de mordant, un coup de
feu est tiré à une dizaine de mètres. Enfin le mordant (environ 10 à 15
secondes) se termine gentiment par un boudin gagnant.
Voilà mes ami(e)s, je pense qu'en rajoutant un simple coup de feu en prise (qui n'existe pas aujourd'hui), nous verrions plus juste.
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