jeudi 2 mars 2017

Défilé FMBB 2016 : Part 10.

 
Les Français ont toujours été bons en Mondioring ? 
Toujours et cela depuis le début. Nous avons eu d’emblée un noyau dur avec Michel Beyer, Roland Huber & Alain Savignat. Ce fut d’ailleurs, le premier à nous montrer la voie puisqu’il sera d’entrée de jeu sur le podium avec Rep. A ce noyau dur, c’est rajouté Gilbert Guevel avec Ultra du Domaine du Caméléon, Jean-Claude Lalane avec Snap des Foudriots, Gaetan Grazziano avec VSD de la Gaetannerie, Robin de la Fontaine du Buis à Pascal Cousturier, Gamin des 2 Pottois à Gérard Allaire, Styl du Val des Hurlevent à Maurice Morin, et bien sûr Primo Orlandini avec Vico. The Dream Team !
 
 
 
Il y’avait beaucoup de pays au départ ?
Surtout les Frontaliers : la Belgique avec Mrs Vansteenbrugge, Viaene, Rivière, Dekeyster, Paquet & Bastiaens. D’ailleurs son Malinois Clip remportait beaucoup de compétition à l’époque. L’équipe Suisse avec Mrs Romelli & Swissig, les Hollandais et quelques Italiens. Cependant dès le départ, certaines équipes sont venues se greffer comme les USA & l’Allemagne, puis le phénomène n’a fait que grossir.  
 
 
 
Ce type de compétition devait être très avant-gardiste ?
A cette époque, ce n’était pas comme aujourd’hui. Les cynophiles étaient aussi curieux que festifs, on s’amusait beaucoup. Il n’était pas rare que des gars se fassent des blagues ou qu’ils se tirent la bourre. C’est ainsi que des compétitions de sauts pouvaient être improvisés : mon chien saute plus loin, le mien plus haut, etc. Dans les années 80, on pouvait assister à des escalades de palissade de 3 mètres et plus ! Le jour du 1er tournoi Mondio (à Lorient aussi), ils avaient mis une palissade de 3m50 et beaucoup ont franchi 2,80, 3 mètres et plus encore. Nous étions tous dans la sélection pure & dure, à cette époque… il n’était pas question d’utiliser le chien du club ou du copain. Il y’avait une éthique, seul les caïds avaient droit de saillie et non seulement, ils devaient se fader les Gallais, Pechereau, Beyer, Rolly, Videira, etc. dans la toile, mais en plus : ils devaient sauter 2,70 à la palissade, 5 mètres au fossé et affronter des artifices. La philosophie était différente et les chiens aussi.  
 
 
 
Cette époque a apporté une sélection type ?
Oui, elle n’était axée que sur la valeur et uniquement sur la valeur. Les finales de Ring étaient vraiment dures, celles de Campagne n’étaient pas triste non plus ! Les chiens ne devaient jamais caler, lorsque tu allais en finale et que tu terminais sans être bloqué sur une face, tu avais un très bon chien. Après, tu pouvais avoir un problème sur un exercice technique. Exemple : le chien n’a pas capté la Défense ou il s’est laissé endormir sur la valise, mais bon… s’il avait réussi une bonne face, il avait gagné le respect de tous.
 
 
 
En effet, nous avons du mal à comprendre ça aujourd’hui ?
L’évolution faisant, nous conservons l’esprit, mais la garniture change. A titre personnel et ça n’engage que moi, je pense qu’une finale comme celle de Mulhouse 79 ou Antibes 85 ne pourraient plus avoir lieu en 2017. Les gens s’enfuiraient du stade à la course (rires…) ! 
 
1979 & 85 reviennent souvent dans l’histoire du Ring ?
Oui, mais les finales de Ring étaient toujours très difficiles. On place 79 & 85 en mètre étalon, parce qu’elles étaient vraiment rudes, mais 78 avec Mrs Grutter & Beyer dans la toile n’était pas une promenade de santé et que dire d’Illzach, Lorient, Aix les Bains, Vincennes, Amneville, Aurillac, etc… nous avons des références liées à une époque, car cette époque nous a permis la construction du cheptel, parce que si nos finales Françaises étaient difficiles : les Finales Belges & Hollandaises aussi. Le cheptel fut travaillé par le biais de ces 3 nations pour une seule race le Berger Belge. A cela, on rajoute le Campagne et par répercussion le Mondioring.      
 
 
 
D’ailleurs, au niveau des programmes contemporains : le Mondioring fait partie de l’élite ?
C’est vrai, mais le Mondioring a eu du mal à se placer chez nous. Autant, il a pris immédiatement dans divers pays, autant en France, comment dire… il a fallu du temps et la raison en est simple. Chez nous, il existe à la base deux disciplines sélectives « le Ring & le Campagne », puis le RCI a commencé son ascension. Le Mondio était difficile a situé pour nous, au départ… il était expliqué comme le chainon manquant entre le Ring et le Campagne. Alors que dans certains pays, il ne connaissait que le RCI, du coup se fut une révolution !  
 
Cette nouvelle manière de pratiquer sur costume devait être stimulante pour un adepte de RCI ?
En fait comme chez nous, les fondamentaux ont la vie dure. En Hollande, ils ont une discipline est une bonne, en Belgique aussi. Il fallait que le Mondioring apporte un nouveau souffle et c’est ce qui s’est passé avec un titre Mondial à la clé, les cynophiles se sont ouvert au monde. Cette nouvelle impulsion a réuni les peuples et en plus, nous avons découvert d’autres méthodes d’entrainements. Enfin, un pratiquant de Mondio Français peut toujours faire du Ring ou du Campagne, ça ne gêne en rien. Idem pour un Belge ou un Hollandais.  
 
Ça ne gêne pas, mais il faut quand même travailler une foule d’exercices ?
C’est vrai, mais chaque grande nation à son école, il suffit de l’adapter. En France, il faut travailler les artifices et débrider le chien de cette mécanisation hyper précise du Ring Français. Il faut le lâcher et ça, un bon Ringueur qui se respecte n’est pas toujours d’accord (rires), par contre, pour un Campagnard c’est jouable immédiatement. Pour les Belges, c’est les textures de toile qui peuvent poser un problème, là encore il suffit de ne pas exiger une prise fond de gueule systématique, ce qui est un crève-cœur pour un Belge (éclat de rires…) !!!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire