Absolument, il faut en
parler, travailler ensemble et ne pas faire n’importe quoi dans l’urgence, car
l’importance est avant tout le bien-être de nos chiens de Compétition. Cependant
« bien-être » ne veut pas dire anthropomorphisme ou mièvrerie, nous
sommes bien d’accord qu’il est obligatoire de conserver les aspects rustiques,
physiques & caractériels de nos chiens.
Voilà pourquoi dans mes réflexions lorsque j’ai
mis en place ce rapport, je me suis posé plein de questions et une me hante
toujours : comment vont faire les Amateurs « de chien de Travail »
situés dans des pays chauds ? Aujourd’hui, il y’a des structures en Thaïlande,
en Afrique, en Amérique (Nord & Sud), en Australie, etc. J’ai trouvé
l’exemple trop vaste, alors je me suis concentré sur les nations qui pratiquent
seulement notre Ring, c’est-à-dire le Ring Français, comment vont-ils procéder ?
Est-ce qu’ils vont se torturer l’esprit comme nous ou au contraire, est-ce
qu’ils travailleront « naturellement » et du coup, les solutions
viendront d’elles-mêmes ? Nous avons en septembre une coupe
intercontinentale de Ring et je pense qu’il serait intéressant de débattre du
problème avec eux, car si nous continuons à nous mettre des freins dans tous
les sens, dans 30 ans nous irons au mieux chercher des étalons à l’armée, au
pire à l’étranger. Gardons toujours à l’esprit de transmettre un cheptel en
pleine santé à nos enfants.
Des
freins, c’est-à-dire ?
Vous l’aurez remarqué,
depuis quelques années nous sommes plus dans des réflexions du style :
faut-il un plan incliné à la palissade, accentuer l’allure générale ou faire
attention à ceci ou cela, que d’inciter nos chiens à la performance.
Aujourd’hui nous devrions autant être dans l’analyse élitiste (et quand je dis « nous »,
j’englobe les clubs de race, le GTR, les pratiquants, les éleveurs, etc.) que
dans le bien-être, car les deux sont liés.
En fait, nous devrions travailler sur un concept en tirant vers le haut.
Par exemple, instaurer une nouvelle norme de sauts : 5 m à la longueur,
1,30 à la haie & surtout revenir à 2,50 avec une descente notée à la
palissade. Ceci peut se faire progressivement, commençons par travailler sur
4,75-1,25 & 2,40 pendant 3 ou 5 ans et enchainons sur une performance
élitiste dans 5 ou 8 ans. Voyez-vous, je suis d’accord pour une propreté de
mise en place, une conduite au cordeau, des cessations au quart de seconde, OK…
ceci est dans notre culture, mais la performance doit épouser la précision.
Effectivement,
en termes de sélection il faut penser à tout et voilà pourquoi, de nouvelles
directives doivent être soupesées ?
Absolument, toutes
directives peuvent apporter un bien comme un mal. C’est pour ça que j’insiste
sur une réflexion collective sur le fait : de modifier l’organisation de la
finale.
D’accord,
mais qu’est-ce que vous préconisez ?
Vous voulez dire :
maintenant ?
Oui,
dès aujourd’hui ?
La vérité, la
déontologie et l’équité. La vérité est un constat : le juge estime que le
chien n’est pas apte à travailler, il demande l’avis d’un vétérinaire. Si les
deux avis concordent, l’équipe se retire de la compétition. La
déontologie : je sens que mon chien a une faiblesse, je le retire de la
compétition avant un éventuel problème. L’équité : je fais en sorte que la
température soit équivalente pour l’ensemble des compétiteurs et pour ça, il
faut se pencher dès maintenant sur des concours en nocturne.
Et
pour un double programme, moitié samedi et moitié dimanche ?
C’est une solution dans
la mesure où l’on place le sport avant la sélection. On revient donc, à la
question de base… que souhaitons-nous ? Définir le Ring comme un sport à
part entière ou travailler consciencieusement les pôles de sélections ?
C’est un choix mon ami et il faut d’abord répondre à cette question avant
d’entériné quoi que ce soit ! Après, vous allez me dire, qu’il y’a
toujours le compromis de n’officier que « comme ça » le jour de la
finale, mais bon… vue la mentalité de notre société, j’ai très peur que cette
solution s’envenime.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire