mercredi 29 mars 2017

Défilé FMBB 2016 : Part 3.

 
Sur ce sujet, je me rappelle d’une de vos interventions sur le CSAU où vous étiez en désaccord total avec l’ensemble de la profession ?
Non, pas avec l’ensemble de la profession. J’étais en désaccord avec le principe du CSAU et surtout, comment allait-il être orchestré. Pour être totalement clair : c’est la mise en place de l’ordonnance qui m’inquiétait ? D’ailleurs, je pense encore aujourd’hui ; que le CSAU aurait dû être présenté comme une démarche personnelle, voire une proposition par race et non comme une formule imposée.
Vous voulez dire ; un CSAU différent ?
Dans la mesure où un molosse s'avère différent d'un Berger : oui et j’insiste sur ce point, car pour mémoire (à sa création), nous étions séparés en 3 mouvements. Il y’avait les « pour » qui se sont dit avec le CSAU, on va enfin, nous laisser tranquille. Il y’avait comme d’habitude, ceux qui suivent sans se mouiller et puis, il y’avait les autres « ceux qui réfléchissent » sur le long terme. En résumé, lorsque l’on m’a parlé du CSAU, ma première réflexion fut la suivante : les personnes qui ont mis en place le projet, n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un Malinois.
 

Vous pouvez développer ?
Comme je le répète sans cesse : le Malinois est une variété de Berger Belge très complexe. Il est aujourd’hui « l’étalon phare » de la cynophilie de caractère, pourquoi ? Parce qu’il regroupe dans cette même variété, une foule de caractéristiques qui s’associe à des différences physiques et caractérielles. Le Malinois a été sélectionné sous forme de famille, puis travailler et retravailler pour nous donner « LE » chien d’utilisation idéal.


 
Premièrement, les particularités vont se noter selon l’élevage et donc le type d’Etalons sollicités, exemple : un mariage « Cartouche/Grobber » n’a rien à voir avec un « Rusky/Flap » et je dirai même, pour que vous compreniez bien les nuances, que ces deux mariages n’ont rien à voir avec une union « Cartouche/Flap », c’est dire… voyez-vous, selon les décisions de l’éleveur « sa famille » peut prendre une direction très différente tant caractérielle que morphologique.


 
Ce qui m’amène au deuxièmement, car les passionnés de Malinois ont bien entendu analysé (caractériellement & physiquement) l’ensemble des étalons reconnus. Ils en ont tiré des graphiques, des définitions et des conclusions.


 
A titre d’exemple, voici quelques remémorations d’époque : On savait que les axes Blondeau (également certains Van de Oewas & Van de Molenbeek) apportaient « rudesse, ténacité & fond ». On savait que les axes Rusky comme Debber apportaient une maniabilité conjuguée d’un côté réactif & travailleur. A un point tel : que certains éleveurs affirmaient que l’étonnante disponibilité du Malinois fut puisée dans les 2 lignages.

 
On savait que les axes Arat, Grobber apportaient puissance, stabilité & force. D’ailleurs, les anciens ne voulaient jamais dissocier Arat dans leurs unions, prétextant qu’il avait un formidable potentiel mordant et qu’il accentuait la vaillance.


 
On savait que les Flap apportaient : influx, vitesse, mais également une légère sensibilité sur le Maître, ce qui dans les mains d’un expert, pouvait aiguiser le sens récitatif de ce type de Malinois, jusqu’à ciseler les exercices au maximum du pointage.

 
L’union de nos « Malinois types » a donc formé des lignées, puis des familles. A l’intérieur de ses familles, d’autres étalons se sont affirmés, etc. Je pourrais continuer en vous dressant une liste sur plusieurs pages, tant nos grands étalons ont tous apporté leur pierre à l’édifice ! D’ailleurs, cette idée a perduré dans son aspect global, car si vous prenez des unions classiques, vous noterez que l’on mentionne toujours en premier « l’étalon ». Savez-vous pourquoi ?

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