Chers amis, lorsque
j’ai proposé cette page Facebook « En 2015 que désire un Ringueur »,
j’étais loin d’imaginer que fin 2016, nous serions autant à débattre. En effet,
en ce mois de novembre : nous sommes arrivés à plus de 2000 membres et
pour être honnête, je n’en reviens pas. Ce n’est qu’après plusieurs appels et
divers mails que j’ai réalisé, bon sang… 2000 membres, soit 2000 passionnés
« d’Utilisation Canine & de Berger Belge », c’est énorme ! Du coup, c’était le moment où jamais d’en
discuter entre nous et pour vous faire partager « cette célébration
anniversaire » sans langue de bois, rien de tel : que les copains, un
bon café et un dictaphone qui tourne. Magneto
Serge…
Le Malinois : INTO des 2 Sabres
Comment tout a démarré ?
JMV) C’était fin 2014 début 2015, pour la refonte du règlement Ring. Notre page s’appelait « en 2015 que désire un Ringueur ». J’avais proposé la création d’une page Facebook au CFCBB, dans l’idée d’un débat national avec comme centre d’intérêt « le Ring ciblé sur ses aptitudes et le résultat de cette sélection pour nos Bergers Belges ».
JMV) C’était fin 2014 début 2015, pour la refonte du règlement Ring. Notre page s’appelait « en 2015 que désire un Ringueur ». J’avais proposé la création d’une page Facebook au CFCBB, dans l’idée d’un débat national avec comme centre d’intérêt « le Ring ciblé sur ses aptitudes et le résultat de cette sélection pour nos Bergers Belges ».
Et c’est parti tout de
suite ?
Oui immédiatement, car
je sentais que les Ringueurs avaient besoin de s’exprimer. Lorsque j’allais sur
des pages Facebook de copains, ça
partait dans tous les sens. Personne n’arrivait à édifier clairement une idée,
voire une pensée propre « philosophiquement parlant » pour améliorer
la discipline, cette période était pour le moins étrange. Je fus même invité
sur des forums ou des pages plus spécialisées pour donner mon avis et ce que je
disais à l’époque était très simple : il faut définir les bonnes
pénalités, arrêter d’exploiter l’AG inutilement et proposer de véritables challenges
pour nos chiens. Je ne parlais pas dans le vide, car quelques temps auparavant,
j’avais étudié divers paramètres du Ring Français, dont les performances de sauts.
Cette étude m’avait pris environ 5 ans. J’ai envoyé quelques notes au GTR, pour
leur faire part de mes inquiétudes sur la régression de nos chiens sur les
sauts. Fort heureusement, à la même période, j’en avais également parlé aux
dirigeants du CFCBB qui m’avaient demandé une explication concrète, ce que j’ai
fait. C’est en regroupant toutes les infos que j’ai pu travailler sur une
grille précise. D’ailleurs, le Président du GTR de l’époque m’avait renvoyé une
lettre en prenant acte de mes inquiétudes.
Mr Frédéric Matuszak & son Malinois : Balkan du Tison d'Argence.
D’accord, mais pourquoi
le Ring et pourquoi les sauts ?
En France, si tu
souhaites toucher des amateurs de travail, tu le feras qu’exclusivement par le
Ring et seulement ensuite, tu pourras ouvrir pour les autres disciplines. Tout
simplement parce que le Ring c’est l’école, c’est comme ça… mais ce qui m’a
immédiatement
interpellé, c’est que malgré « cette étiquette French Ring », nous
avons touché des Belges, des Suisses ou des Allemands qui ne pratiquent pas
spécialement notre programme. Je me suis dit : notre discipline par le
regard d’un passionné de Berger belge intéresse donc, tout le monde. De ce
fait, continuons et partageons notre passion et qui sait ; nous aurons
peut-être des réponses ? Ce fut le cas et outre les avis très pertinents
de nos Ringueurs chevronnés, diverses nations sont entrées dans le débat. De
nouveaux pratiquants se sont rapprochés de nous, des Campagnards, des RCIstes
et même des Agilytistes sont venus nous rejoindre, puis il y’a eu les
rencontres internationales de Mondio, d’OB, etc. Aujourd’hui cette page
regroupe un ensemble d’utilisateurs sur l’ensemble du globe… alors, pour être
honnête, je voulais bien évidement ouvrir cette page à tous nos programmes,
mais petit à petit. De plus, il me fallait la certitude que les amateurs
allaient suivre.
Le Malinois : Eriem van het Beenhouwerke.
Et ce fut le cas, mais
tu n’as pas répondu pour les sauts, pourquoi les sauts ?
Lorsque je pars pour un
concours, je prends des notes & des photos. J’ai toujours fait comme ça,
même quand j’étais compétiteur. De ce fait, c’est un gros plus lorsque
tu rédiges un article ou mieux, pour définir la chronologie d'un exercice afin d'en conserver "la mémoire", car tu peux regrouper tes
notes pour travailler pleinement sur le sujet. C’est ainsi que, lors d’une
tournée de sélectifs, je trouvais que les conducteurs minimisaient leur chien
(toute race confondue) en prenant « excessivement » des essais. J’ai
donc regardé avec intérêt les feuilles de pointage et ô surprise, il n’y avait
pas tant de 60 points de saut que ça !!! Mince, c’est quoi ce bazar ??? A
mon époque, ma vielle époque (sourire), nous avions 60 points de saut avec : 4
& 4,50 – 1,10 & 1,20 - 2,30 & 2,50. C’était en quelque sorte le
cursus, sauf pour des dresseurs exceptionnels comme Monsieur Lelevier qui
prenaient systématiquement les maxis d’entrées. J’avais déjà noté ce fléchissement après 1995 où
la transition des anciens aux nouveaux sauts ne fut pas négocié clairement par
tous… je me suis fait cette réflexion « il faut du temps pour que nos
chiens prennent leur marque, nous verrons bien dans 5 ans ». Sauf, qu’avec
les nouveaux sauts, nous avons eu également des mises en place, des
commandements, des blocages, etc. Il est clair, que nous avons perdu de
l’entrain et par atavisme, du dynamisme.
Clash "ça passe quand ça casse" des 2 Sabres.
La faute à qui ?
Ou à quoi ? Déjà
nos sauts, rien que la longueur, il faut être motivé ! Ensuite, les mises
en place, les ordres stricts du Ring Français n’aident pas. Enfin l’élevage,
car si tu suis l’historique : D’un côté, nous connaissions les bonnes
origines pour conserver les aptitudes et de l’autre, nous faisions attention à
ne pas les détruire lorsque nous utilisions un Malinois à fort tempérament,
mais moins enclin aux 60 points de saut. Tout ceci restait cohérent, car nous
étions particulièrement vigilants à ne pas dissocier les valeurs et chaque
jeune (de 6 à 12 mois) était surveillé « surtout sur l’aspect
dynamique ». Par ce constat, nous savions si oui ou non, il avait cette
aptitude en lui ou au contraire, si le dresseur avait bien travaillé. Malheureusement
aujourd’hui, la feuille de pointage faisant foi, les aptitudes ne sont plus
décortiquées comme jadis. On dirait, que les éleveurs sélectionnent une
globalité et non pas des valeurs certifiées et donc pouvant se retransmettre. Il
était vraiment important, que dis-je… primordial d’en débattre.
Et c’est le cas ?
Oui, car de nombreux
jeunes « Eleveurs-Dresseurs » veulent savoir comment ceci ou pourquoi
cela et c’est très enrichissant. Ils veulent savoir comment étaient nos chiens,
comment nous avons fait, ils veulent des photos, des débats, des explications. J’étais
également comme ça et les anciens m’ont offert énormément d’éléments de
réponses, c’est donc normal de remplir notre rôle à présent et avec Internet, c’est
facile de partager… avant, on se ruinait en téléphone ou nous faisions des
courriers et les échanges te demandaient un peu d’argent. Il fallait refaire
certaines photos, puis expliquer, parfois traduire un texte et enfin poster.
C’était de cette façon, que nous arrivions à savoir ce qui se passait en
Europe, maintenant tu scannes, tu cliques et voilà le tour est joué. En moins
d’une minute, 2000 personnes découvrent un texte ou une photo, c’est
génial !
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