samedi 22 octobre 2016

Le Mordant Sportif, Inné, Acquis & à Quoi ?

L'Cosaque des 2 Pottois : Une Prise à Broyer une Jambe de Bois ! 
 
Voilà une question qui ressort continuellement et certes, il faudrait rédiger quelques pages dans un gros livre (qui sait ?) pour définir exactement toutes les teneurs d’un tel programme, car reconnaissons le… nous sommes tous habités par une belle, franche & puissante prise en gueule. OK, les Mordus du Mordant ne sont plus à présenter et si pour la plupart des jeunots : un Malinois « ça mord, ça pousse et ça ne s’excuse que rarement », les Cynos de mon âge ont quant à eux, appréciés cette magnifique progression "intimement liée aux disciplines de Travail" que nous avons soigneusement analysé durant toute ces années. De ce fait, par ces quelques paragraphes, tentons d’en synthétiser l’essentiel...
 
Dickson "Un Bon Calé-Poussé" des Familles !
 
En premier lieu : le mordant sportif (c’est-à-dire exclusivement sur toile) est un énorme révélateur. Un jour, une personne m’a demandé : A quoi sert le mordant ? Je lui ai répondu sans même réfléchir que le mordant est le seul outil qui nous permet d’analyser l’âme d’un champion ! Cette personne fut interloquée par ma réponse, ce que je comprends parfaitement. Alors, pour bien assimiler le processus du mordant, il faut revenir à la construction du Malinois en France, car c’est par lui (le mordant donc) que nous avons réalisé une étude intéressante et c’est plus précisément Monsieur André Noël qui en est l’instigateur.
 
 
Quelques années les séparent : Goupil de la Virginie &...
 
... Foenix des Plaines de Thiérache.
 
En fait, nous avions à la base du Ring Français, des Malinois qui mordaient avec plus ou moins de stabilité et parfois, sans grande technique. La valeur de ces Malinois (hormis quelques exceptions, il y’en a toujours) était surtout établie grâce au courage, un courage parfois qualifié de « vindicatif », voire de « téméraire » et principalement lié sur ou grâce à l’affrontement.

- a) il faut savoir qu’à l’époque il existait 2 types de barrage « vertical & horizontal » de plus, le bâton était différent.
- b) la sélection en France était difficile dans la mesure où le choix des étalons était moindre.

Espoir de Marfran ou les Bienfaits d'la Jambe Pivot !
 
A un point tel, qu’un Cynophile qui ramenait un Malinois de Belgique avait quasiment un étalon potentiel en sa possession. De ce fait, la sélection + l’élaboration « dans le sens large » au travail par le mordant ont accentué l’équilibre. Tout d’abord, les lignées furent structurées par l’intermédiaire de valeurs brutes : courage, vitesse & sureté dans la prise. Puis après la grande première sélection de nos Malinois, nous avons eu dans les années 70-80 une superbe évolution grâce à des finales particulièrement relevées. En effet, l’aspect sélectif dans son terme le plus précis (c’est-à-dire une sélection par le tri) c’est avéré constructif au grand dam de certains, qui réfutaient (et réfutent encore) des Finales comme Mulhouse 79 ou Antibes 85. Certes, mais une chose est sûre : pour nous Français… les BB qui ne sont pas restés devant ont été d’immenses Etalons. Alors, que faut-il en penser 30 après ? 

 Je vous laisse débattre de cet état de fait et j’attends avec impatience vos commentaires ici : https://www.facebook.com/groups/1546877235593655/

Chico du Chemin de L'Espérance : il faut rendre la jambe du Monsieur.
 
Dans le même ordre d’idée, nous avons senti un besoin d’évolution. En effet, en plein milieu des années 80, nous avons découvert de formidables Malinois : d’un Ubu ne pliant sur rien, d’un Othar conquérant, d’un Ultra flamboyant ou d’un Hell des 2 Pottois particulièrement performant. Ce type de Malinois avait une forme de lignée très intéressante, car s’il ne venait pas directement du plat pays… un père Belge (ou Hollandais) se trouvait toujours intelligemment placé sur un axe « traditionnel Français ». Ce qui a amené certains Cynophiles (Eleveur, Dresseur & HA) à analyser illico ce type de fusion. Alors, attention, si d’un côté nous avions nos propres lignées Rusky-Flap très fonctionnelles, il va sans dire qu’un petit apport (qui a dit même gros ?) d’origines Belges ne pouvait que conforter l’ensemble et certes, la dangerosité était de ne pas partir dans tous les sens !

S'Léon des Plaines de Thiérache... sur un Apache Belge !
 
Fort heureusement, quelques élevages Belges allaient nous aider à fortifier nos bonnes lignées et lorsque l’on associe "Malinois & Belgique", il est impossible de ne pas formuler les célèbres affixes des 2 Pottois de Mr Van Steenbrugge et du Boscaille de Mr Lebon. En effet, ces 2 élevages avaient déjà dans leur sang une structure de mordant très axées sur la prise en gueule. Le fait d’inclure ce formidable atout sur nos meilleurs sangs Français, allait définir les fixations actuelles, à un point tel que de nombreuses races n’ont pas pu suivre (surtout en Ring). Ce qui nous renvoie à André Noël qui, il faut bien le reconnaître a toujours eu beaucoup d’avance en la matière. Il a d’abord travaillé sur des origines aussi structurées qu’efficaces, puis (presque en même temps) sur ce type de lignée. En continuité, il va greffer un courant de sang Hollandais, car (souvenez-vous les anciens) il partait du principe qu’en Hollande : la décision de prise se fait avant l’attaque. A cette affirmation, il apportera de la vitesse associée à une solidité incroyable dans la confrontation de saisie. Enfin, il se tournera vers la Belgique pour augmenter la résistance (là aussi dans son sens large), ainsi qu’une pureté dans la prise (que l’on pourrait presque qualifier d’appétence aujourd’hui).
 
 
Monsieur André Noël
 
 
Alors, OUI 100 fois OUI, il s’agit bien de passion ! Nous en verrons très vite les bienfaits, tant cette méthode confortera l’influx nerveux de nos Malinois qui, peu à peu vont se contrôler et, dans le mordant et dans la cessation. Ceci sans omettre la stabilité de prise, car c’est bien de cela qu’il s’agit « la stabilité dans la prise ». Pour vous donner un exemple, je vais vous narrer une histoire qui résume la situation : lors d’un concours Belge NVBK, un Malinois traversait le terrain, puis sautait sur une estrade pour attraper l’Homme d’Attaque. Celui-ci le réceptionnait sans excès en lui infligeant quelques menaces vraiment très légères (avec un linge mouillé sous forme de bâton), quand soudainement l’estrade se mettait à vibrer dans un bruit terrible. Il faut imaginer les qualités de mordant et de caractère pour encaisser un truc pareil ? Dans ce concours, j’ai vu des Malinois qui ne bougeaient même pas une oreille, c’est dire la sureté de prise et le fond qui en découle. Depuis, sur chaque exercice de mordant, j’analyse systématiquement la prise d’un chien, c’est devenu chez moi « un automatisme ». D’ailleurs, je suis resté fortement impressionné par ce que j’ai vu ce jour-là et je le suis toujours, car de cette stabilité de prise tout dépend. André m’a dit, tu sais Jean-Mi, j’ai vu le Malinois changer de visage au moins 3 fois et je peux te dire que sa mutation tient essentiellement dans l’excellence de sa prise, car d’une belle et franche prise découle une stabilité et de cette stabilité de prise découle l’équilibre… tout est lié !

Ring des Contes d'Hoffmann, silence ... ça Pousse !
 
Ainsi parlait André Noël, il y’a plus de 20 ans. Aujourd’hui, chaque Ringueur est un adepte de sa théorie et lui, fort de sa philosophie n’avait de cesse de dire : fais-moi voir comment tu mords et je te dirai qui tu es ? André était un visionnaire et actuellement de nombreux amateurs de Dressage « toute race » se servent de ses idées sans même savoir qu’André Noël fut le pionnier de cette théorie. Cher(e)s ami(e)s, lorsque j’ai souhaité l’élaboration de cette page Facebook, c’était aussi pour rendre hommage aux grandes figures de notre Cynophilie et si André a développé de magnifiques doctrines, il faut également remercier Mrs Van Steenbrugge & Lebon, car sans eux, le Berger Belge n’aurait certainement pas le même succès qu’aujourd’hui. Cynophilement JM Vedrenne.
 
 
L'élevage est le 1er maillon qui nous amène vers l'accessibilité au Dressage par une génétique appliquée...

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