jeudi 28 juin 2018

Rigueur, Ringueur, Ethique & Cynophilie.

Suite à nos diverses réunions, le parcours scindé fut au centre du débat avec là encore les « pour & les contre ». Bien sûr, il m’a été reproché mon avis sur le fait qu’avec cette méthode « l’ensemble des concurrents seraient sur le même pied d’égalité et que personne ne pourrait dire que tel chien (ou telle équipe) a remporté le titre grâce à son ordre de passage ». Cependant, je ne l’ai pas inventé, puisque je l’ai entendu : mon chien s’est fait tirer la valise à cause de la chaleur, il était fatigué sur la face, il a mordu la fausse par manque de lucidité, etc. », certes… c’est bien possible (et c’est même sûr, puisque ça m’est arrivé) n’empêche que s’il n’avait pas eu un parcours complet dans les pattes, on aurait pas aujourd’hui cette discussion ! Alors que faire ? Premièrement respecter le chien et j’attire votre attention là-dessus, si ce n’est pas son jour (par manque de condition physique par exemple) ne l’emmenez pas sur un terrain glissant, soyez patient et présentez votre compagnon au Top de sa forme. De plus, saviez-vous que jadis il existait des gestes de civilité. Par exemple, un conducteur d’un jeune chien n’hésitait pas à changer sa place avec celle d’un chien confirmé de 7 ou 8 ans. En effet, si l’on veut parler de sélection, il faut également souligner l’âge du chien, car il va sans dire qu’un jeune chien est plus à même de récupérer sur un parcours à forte chaleur. 

Itusk des 2 Pottois dit Vic, l'âge n'a pas d'emprise : 60 points de sauts.

Partant du principe qu’un chien de 7 ou 8 ans n’a plus rien à prouver, nous pourrions avoir une piste de lecture avec cette préservation. Ce à quoi on m’a répondu l’IMPARABLE et terrifiant « le tirage c’est l’tirage », donc si j’ai bien compris « le tirage est plus fort que les neurones », c’est une bonne chose à savoir pour la suite. Maintenant étudions le parcours scindé avec ses 2 façons de procéder : A) faire la moitié « saut, plat, mordant » le samedi et « saut, plat, mordant » le dimanche comme en Mondioring ou B) « saut, plat, mordant » pendant 20 minutes environ (il me semble, que c’est également le temps imposé pour le Canicross), puis repos 20 minutes et reprendre « plat, mordant, puisque l’ensemble des Ringueurs ont souhaité conserver les sauts à la suite ». 

Le Malinois Galon le Bosseur… en Action !

Que pouvons-nous analyser sur les 2 protocoles ? En ce qui concerne le parcours B, son déroulement sous phase de repos pose un double problème. En effet, il s’agit d’une erreur sélective et sociale, pourquoi ? Parce que la sélection d’un compétiteur en Ring se fait sur un circuit complet, pas sur 2 demi-parcours. Comme je l’ai expliqué 100 fois « la sélection du Ring n’est pas identique au Mondio ». Il ne s’agit pas de copier bêtement un principe, il faut d’abord le comprendre. D’ailleurs, le parcours scindé en Mondio s’inspire de 2 constats, car il permet au chien de faire 2 demi-parcours certes… mais pas le même jour, pourquoi ? 

-          Parce que la pluralité d’exercices le permet et surtout le Mondio propose un parcours « long ou court » systématiquement changeant. Ce qui, grâce à cette fracture évite un problème de tricherie (les chiens du dimanche auraient le temps d’un entrainement sur un exercice particulièrement inédit) et un problème de travail sous des températures trop élevées (certaines finales furent jadis organisées début juillet). 
A l’inverse, le Ring est trop concis, trop mécanique et trop technique pour le couper de la sorte. Enfin, imaginez qu’un chien réalise « sauts, plat et mordant » sort 20 minutes, re-rentre pour finir ? Ceci n’est pas l’esprit du Ring, pire… cette idée va même contre sa volonté. C’est-à-dire que nous allons mettre progressivement en place « un procédé » qui va à l’encontre de la création de cette discipline. Je doute sincèrement que notre SCC accepterait une telle hérésie ? Cela dit, pour éviter une pareille catastrophe, encore faut-il expliquer les points dominants « du Ring » à nos délégués pour qu’ensemble nous puissions en définir les codes.   
Aurillac 1994, un Super Bon et Super Beau : Mister BUNK !

Enfin socialement pourquoi ? Parce qu’avec ce procédé, il n’y’aura plus personne aux finales. On ne va pas se voiler la face : les cynophiles ne se déplaceront plus (trop cher, trop loin et peu d’intérêt à regarder un concours aussi pénible qu’inefficace). D’un côté, il y’aura une perte massive financière et de l’autre une perte massive des fondamentaux de sélection. Suite à cela les éléments essentiels n’indiqueront plus les qualités et les valeurs qui définissent les aptitudes. Dans le pire des cas, le vrai Ring s’éteindra peu à peu et dans le meilleur des cas : il deviendra professionnel par le biais d’une internationalisation. Par répercussion, il ne sera que pratiqué par une élite ou par les nantis… un comble lorsque l’on a étudié le Ring et que l’on sait d’où il vient ! 


Le Nec plus… ULTRA du Domaine du Caméléon.

En clair, l’esprit authentique du Ring Français se retrouvera désormais à l’étranger et sur ce que j’ai analysé (depuis quelques années maintenant), il sera principalement au Mexique. Quant à la sélection du Berger Belge en France… no comment ? Nous entrerons de plain-pied dans une phase saluée par la médiocrité, puisqu’il ne sera plus la peine de chercher de fortes lignées, un brave lambda fera l’affaire. Enfin, pour qui sera attentif, la vraie sélection sera en échelon 2, puisque le chien affrontera un parcours complet d’un seul trait : bien joué !

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