jeudi 5 avril 2018

Sélection, Ring, Fondamentaux & Résistance à la chaleur. Acte 1.

En ce qui concerne le Ring Français et en termes d’évolutions canines, nous arrivons à un point crucial. En effet et bien que nous déroulons plus de 120 ans de cynophilies appliquées, il arrive encore que certaines personnes (bien souvent par manque de culture) confondent un peu tout. J’en veux pour preuve le récent débat sur le bâton : en effet, après l’interdiction de toucher le chien en Mondioring, cette motion viendrait taquiner le RCI ? Sur ce sujet, il serait souhaitable d’avoir au moins un communiqué relaté par un cynophile digne de ce nom, afin de nous expliquer en quoi « toucher le chien avec un bâton ou avec un ustensile quelconque » serait préjudiciable ?

Il serait également souhaitable d’analyser une sélection canine, voire une progression « chez certaines races de travail » par le biais d’éléments tangibles et non, sur des suppositions déclarées en petit comité. Mon affirmation n’est pas vaine, puisque de nombreux fondamentaux sont souvent remis à l’étude et débattus par des personnes qui n’ont pas forcément le bagage culturel ou technique, pour y répondre (les différentes propositions pour la palissade, n’est-ce pas ?). Force est de reconnaître qu’il faut toujours soigneusement évaluer la situation et surtout proposer des alternatives, histoire… de conserver nos acquis.


Une Franche Poussée du Bâton, ici Le Tervueren E-T du Musher. 

De ce fait et en ce qui concerne la France ; si nous faisons un bref résumé, nous pouvons dire que grâce à la multiplicité de nos phases de travail (surtout pour le Ring) découlera deux points importants. 1) nous sommes entrés de plain-pied dans une phase évolutive, que nous définirons de sportive. 2) « nous » (c’est-à-dire les Amateurs Français) avons par le biais du Berger Belge Malinois exporté notre science du dressage et de l’élevage sur le globe. De nombreuses nations parlent d’un Ring sportif, combatif aux actions ciselées et toujours déterminé par le courage du chien ou encore, j’adore cette précision ultime que les Français façonnent dans leur Ring-Sport. Certes,  nous sommes salués et si les appellations changent, les profonds ancrages restent ! C’est bien simple, en moins de 30 ans : 
-          A) Nous sommes passés d’une franchise « chien de travail » à « chien de compétition ».

-          B) Nous avons tellement évolué en capacité sportive, que nos chiens ne sont plus considérés comme des « chiens d’utilisation », mais comme des « athlètes ».

-          C) Notre Ring est devenu tellement technique, qu’il est nécessaire de revoir, que dis-je… repenser son cheminement sur l’année.
Action, Réaction, ici Hyrock des Guerriers Jean Bart

Ce qui par la force des choses est tout à fait logique. Si nous prenons comme référence l’historique de nos disciplines (ce que j’ai fait depuis la base Kenneliste du début du siècle dernier), nous avons eu des changements (parfois draconiens), des avancées, des stagnations, de vives reprises et de fortes inspirations (surtout dans la sélection) depuis, maintenant 60 ans. Il est évident que chaque changement apporte une mutation sur les cheptels et par ce biais, chaque micro-changement doit être soupesé avec la plus grande précaution. De ce fait, à l’aube des années 2020, nous devons tirer un bilan et décortiquer l’ensemble de nos fondamentaux, tout en incluant de nouvelles données. L’une de ses données sera invariablement « le regard de notre Ring » vu par une masse de personnes non-cynophiles. Je veux dire par là, que nous avons ouvert plusieurs brèches et qu’il faut maintenant, les expliquer. A cela 3 raisons :
1)      Aujourd’hui, le chien de travail dit de compétition est entré dans le foyer. C’est-à-dire, que le chien de travail pur & dur vivant dehors (au chenil) se fait de plus en plus rare. En effet, le Cynophile tient à intégrer son compagnon de sport à l’intérieur du logis. Suite à cela, une humanisation surement due à une vision anthropomorphique fait que le chien de sport n’est plus traité comme jadis.

2)      Cette même vision (à tort ou à raison) fait que le regard des masses sur les disciplines canines engendre une foule de réactions. Fort heureusement, elles sont souvent positives, mais certaines persistes et demandent un réajustement.

3)      Enfin, nous vivons une époque très procédurière où un problème même lambda peut prendre des proportions ingérables.  

Le Fond, la Forme et le Contrôle, ici Hélice du Domaine d'Orca.
Nous devons donc, analyser, définir et anticiper le moindre reproche et cela, en évitant toute situation ambivalente. Il va sans dire, qu’à une époque où des organismes veulent supprimer la touche du bâton, il est d’une importance capitale : d’expliquer pourquoi « nous avons un bâton », de quoi est fait ce bâton et à quelle densité, nous touchons le chien avec, mais ceci faisant parti de notre patrimoine, nous l’expliquerons aisément. Par contre, un danger plus sournois pèse sur nos épaules !

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