Chers amis bonjour, suite
au dernier texte « La Cynophilie est un long fleuve tranquille » je
fus sollicité en de multiples interrogations et notamment sur une en
particulier « le plan incliné » à la palissade. Cette alternative,
qualifiée d’arbre qui cache la forêt est (au départ) due à un manque de culture
récurant. Ce manque de culture est lié à un ensemble de paramètres qui
malheureusement n’est pas en relation directe avec certaines personnes
influentes ou non, mais avec une grosse partie de la profession. En effet, à
l’instar de nombreuses disciplines, le Ring conserve une philosophie dictée par
de nombreuses valeurs. De ce fait, lorsque nous évoquons un programme, il est
nécessaire de comprendre son fonctionnement et pourquoi, il fut élaboré avec différents
types d’exercices ? Certes, ce qui nous intéresse vraiment dans sa
structure et en 1) son école, en 2) sa finalité. Suite à cette réflexion et
afin de ne pas entrer dans des systèmes d’élevage trop compliqués, je vais
essayer d’être aussi simple que concis.
A Mouscron…
Les exercices employés
dans notre Ring national ont le bénéfice et le devoir, d’être « avec un
dressage approprié » applicable dans la réalité. C’est-à-dire que par la
base de nos exercices, nous pouvons identifier des aptitudes, puis des qualités,
pour en tirer une multitude de valeurs qui permettent aux éleveurs de
travailler, de consolider, de fluidifier ou de durcir, etc. leur famille. Il
est donc obligatoire de connaître la discipline sur le bout des doigts pour
« prétendre » élever des Bergers Belges de Compétition susceptibles
d’évoluer en Ring Français ou en utilisation diverse, mais… s’il est
obligatoire de connaître notre discipline, il en est de même pour les
autres !
Arrestation de l'Apache
Groenendaels & Malinois : les Rivaux Célèbres…
Alors
pour ne pas perdre en route nos jeunes cynophiles, je vais pour aujourd’hui me
concentrer sur le règlement. C’est-à-dire qu’il suffit de vérifier, que les
structures évolutives (de l'étalon sollicité) restent en phase avec son programme et dans l’espoir d’un
dressage approprié… est-ce que lesdites "structures" peuvent devenir polyvalentes ? La preuve en est que dans le cas où vous souhaitez intégrer un Malinois d'un autre programme dans votre lignée, il faut s'assurer que sa transmission sera bénéfique sur le long terme, car outre la prise
en gueule (qui demeure un débat à lui tout seul), nous trouvons donc, des
différences qui passent par la morphologie, le caractère, le dynamisme, la
volonté (que nous pourrions associer à une disponibilité) et cela jusqu’à la
compréhension même de l’exercice. De ce fait, si dans votre construction
d’élevage, vous apportez un élément d’apport (qui bien souvent se solidarise en
complémentarité), vous devez être capable de l’expliquer et non vous calfeutrer
derrière un explicatif approximatif qui stipulerait qu’en utilisant un Malinois
différent du Ring Français ; ça serait forcément mieux. Non ce n’est pas
mieux, comme ce n’est pas pire… bref, si vous n’êtes pas en mesure d’expliquer
pourquoi vous avez réalisé cette union et surtout, si vous n’êtes pas en mesure
d’enrichir le cheptel avec votre mariage : quel en serait le but ?
L’élevage est la première
pierre d’une construction cynophile basée sur le caractère disait André Noël,
car il s’agit tout d’abord de travailler sur un schéma fonctionnel qui permet
aux futurs compétiteurs d’évoluer dans diverses situations « ce qui va du
Ring à l’utilisation réelle ». Vous l’aurez compris, l’élevage du Malinois
de travail est une véritable science et il faut absolument conserver cet esprit,
c’est-à-dire un esprit de recherche, constructif & sélectif. J’en veux pour
preuve, qu’à une époque, les cynophiles Européens se réunissaient pour
apprécier les nombreuses démonstrations de nos pays phares. Suite aux
enchainements des exercices (parfois difficiles à capter au premier coup d’œil
pour nous Français), les échanges allaient bon train et pourquoi en Hollande
ceci et pourquoi en Belgique cela ? Les Ringueurs se remettaient systématiquement
en question, n’hésitants pas à se déplacer dans les championnats pour mieux
s’imprégner de la culture de l’autre. Ainsi, le périple allait de ’s-Hertogenbosch
à Anvers, Eeklo, Gand ou Tournai, la culture du Malinois nourrissait les
passionnés en transformant peu à peu ses adeptes en érudits. C’était le bon
temps, un vieux temps m’a-t-on dit ? Aujourd’hui, ce n’est plus la peine
« en un clic de souris » un internaute te donne un avis tranché sur
une attaque Hollandaise ou une prise Belge, c’est beau le progrès. Que dire…
lorsqu’il m’a fallu quelques années pour définir un concept, alors que sur une
simple et seule action « une attaque de face bien souvent », les
internautes ont immédiatement résumé la discipline, bravo !
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