En très peu de temps,
Sans Laisse deviendra le Mag cyno de tous les passionnés. Il faut s’abonner
certes, mais chaque lecture de cette revue diffuse une passion contagieuse.
Sauf qu’Alain ne va pas se contenter d’écrire et de transmettre, il va
également accomplir. Par exemple : nous pourrions parler de l’Inter-Race
où sa passion cynophile l’emmènera sur la conception d’un concours qui va muter
rapidement en une véritable consécration ! Week-end incontournable… à
l’instar des rencontres de Tournai, nous faisions les trajets entre Beauvais et
les différents Challenges qui « de visu ou en cassette VHS »
revisitaient les meilleurs chiens toutes races confondues. Il fallait voir un
Colley au costume, un Boxer en action, un P’tit Pyrénéen en découdre… bref du
Picard au superbe Doberman, nous n’avions pas assez de nos yeux pour
voir !
Alain souhaitait conserver des archives et pour cela, il fut là encore, l’un des premiers à proposer des films en Vidéo. Notez, qu’il était critique cinématographique à la base et donc (avec la photo), c’était un support qu’il connaissait. Cette idée magnifique, nous l’avons repassée des dizaines de fois dans notre tête Mario & moi. Tu te rappelles, une année nous avions vu Peter Lewis ? En effet, il était venu expliquer les bases de l’Agility qui prenait un essor considérable en 1987 et puis, il y’avait un nouveau Sport « le Mondioring ». Cette nouvelle vague apportait une effervescence incroyable au monde canin, c’était magique ! Il fallait en parler, l’expliquer et bien sûr la définir.
Alain souhaitait conserver des archives et pour cela, il fut là encore, l’un des premiers à proposer des films en Vidéo. Notez, qu’il était critique cinématographique à la base et donc (avec la photo), c’était un support qu’il connaissait. Cette idée magnifique, nous l’avons repassée des dizaines de fois dans notre tête Mario & moi. Tu te rappelles, une année nous avions vu Peter Lewis ? En effet, il était venu expliquer les bases de l’Agility qui prenait un essor considérable en 1987 et puis, il y’avait un nouveau Sport « le Mondioring ». Cette nouvelle vague apportait une effervescence incroyable au monde canin, c’était magique ! Il fallait en parler, l’expliquer et bien sûr la définir.
De nombreuses plumes vont
embélir les pages du Mag, les débats seront animés, acharnés, polémiques et
parfois même furieux, mais au bout du compte… c’était toujours la cynophilie
qui remportait la mise. A l’inverse des réseaux sociaux qui commentent tout,
puis son contraire. La revue Sans Laisse donnait le libre échange sans la
moindre censure, mais seulement à des cynophiles qui maitrisaient leur sujet et
croyez-moi ; des sujets de discordent, il y’en a eu, mais comme juge
arbitre : il y’avait Alain. Sa patte magique illustrait toujours le bon
mot et son sens de l’humour dévastateur, nous faisait relativiser nos arguments,
car évidemment, nous c’est à dire « Mario & moi » (comme de
nombreux cynophiles) allons le côtoyer de près. Pour Mario qui était Berger à
l’époque, le BA puis le Sans-Laisse étaient sa bible. Il m’en faisait souvent
référence et pour mémoire, nous avions quelques lectures communes avec en tête
de gondole celle du CFCBB. Ce que les Cynos ne savent pas ou peu, c’est que le
bagage technique et pratique de Mr Pessel, l’a également amené à rédiger
quelques textes. Autant dire, que les Cynos de cette époque avaient comme forme
de loisir un désir commun, celui de faire avancer les choses.
Au fil de nos aventures, nous
arrivons en 1994. A cette époque, je discute avec Mr André Varlet qui après
avoir forgé notre culture grâce à des textes (brassant l’historique, la culture
des programmes, la génétique, etc.) tous plus intéressants les uns que les
autres, sort son fameux livre sur les Bergers Belges. Nous parlons longuement
et il me sollicite pour une écriture. Je lui explique mon simple niveau et qu’à
part quelques chroniques radiophoniques (sur le cinéma de genre et la musique
bruyante), je n’ai jamais rédigé de textes cynophiles. Il me rétorque qu’il
faut se lancer, un passionné comme toi devrait écrire ses notes, les faire
partager et s’investir dans notre cynophilie. Quelques temps plus tard, j’entre
(avec mes petits souliers) dans la CU du Berger Belge et je rédige mon premier
texte. Un rapport du fameux Challenge F.Wasels qui avec l’aide de Mme Auriant
(je lui dois beaucoup) ressemblera à quelque chose. Ce rapport sera expédié au
journal Sans-Laisse, qui à ma grande surprise sera apprécié par Mr Dupont. Imaginez
ma surprise « moi, le Fan de base qui lisait le B-A jadis, on me proposait
une publication ? Aujourd’hui encore, je n’y crois toujours pas ».
Mieux, l’homme me téléphonera en me mettant à l’aise tout de suite « j’ai
apprécié ton article, est-ce que tu serais d’accord pour en faire un autre, car
je cherche quelqu’un susceptible d’écrire sur l’évolution du Malinois ». Franchement,
je lui ai dit « oui » sans même réfléchir et pour quelqu’un qui n’a
pas le moindre bagage, une question restait en suspension : comment
j’allais me sortir de là ? Fort heureusement, dans mes connaissances, je
m’entrainais avec Madame Michèle Dhume qui outre le fait d’être une excellente
cynophile… était Prof ! Allez hop c’est décidé ; j’achète un
cartable, une trousse et un Bescherelle, bref depuis cette année et encore
aujourd’hui, je ne fais qu’étudier.
Comme disaient les
anciens, on ne peut pas être partout et sur le terrain ! C’est vrai, mais
la chance que j’ai eu dans mon périple se définit en une chose « la
lecture ». J’ai toujours aimé lire et me cultiver. De fil en aiguille, je
rédige mon second texte (ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’époque nous
n’avions pas d’ordinateur : il fallait écrire le texte, puis le taper à la
machine, joindre les photos avec un trombone sur la copie, noter les légendes
au dos, etc.) avec un petit graphique, je le poste et j’attends. 2 jours plus
tard, Alain me téléphone, il est content de mon travail et il souhaite me
rencontrer. Nous nous retrouvons à une Finale Campagne et la première chose
qu’il m’a dit est la suivante « tu es autodidacte et ça se sent
immédiatement. Tu as un style particulier, surtout ne le change pas ». Une
amitié va naître et une équipe va se former avec à la clef, quelques finales
inoubliables. Sur le terrain : Cala, Gérard, Franck, Jean-Jacques &
Roger, appareils aux poings et Zoom grand Angle pour affronter les pointures du
moment. La nuit tombée, nous refaisions le Match, on parlait chien, technique,
élevage, dressage… sans oublier les anciens et si notre Ring Français restait l’horizon
indépassable pour beaucoup, Alain visait toujours plus haut.
En effet, curieux et
passionné, il allait s’investir dans des tas de choses. Rendre Sans-Laisse
toujours plus intéressant était sa principale préoccupation, mais il souhaitait
approfondir chaque programme, jusqu’à leur trouver un nom ou une identité propre.
Par exemple, le terme « Obé-Rythmée » c’est lui qui l’a inventé. Alain avait le
sens de la formule, il voyait, il comprenait, il écrivait et ça sonnait aussi
précis que juste. Enfin et là, je vais parler à la place de nombreux proches,
Alain plaçait l’amitié au-dessus de tout, son sens de l’hospitalité, sa joie de
vivre et son bonheur du partage nous faisait chaud au cœur. Cher(e)s Ami(e)s,
Monsieur Alain Dupont va construire bien plus qu’une revue, il va bâtir un
symbole qui fédérera toutes nos visions cynophiles. La lecture de Sans-Laisse
apportera au fil des ans, une compréhension, une culture, que dis-je… un
respect des hommes aux chiens, mais surtout des hommes aux hommes.
Alors altruiste et
compétent, que rajouter de plus ? Pour moi, une page se tourne et pour Mario le
livre se ferme. Nous ne retrouverons jamais un autre Alain Dupont, quel honneur
de t’avoir connu. Adieux & merci Camarade…
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